Schengen accepte la Bulgarie et la Roumanie

L’accord a été adopté lors de la dernière session sous l’actuelle présidence espagnole du Conseil européen. « Schengen grandit ! Le Conseil de l’UE a décidé d’étendre l’espace Schengen à la Bulgarie et à la Roumanie. Les contrôles intérieurs aux frontières aériennes et maritimes seront levés en mars 2024, tandis que la décision sur la fin des contrôles terrestres sera prise plus tard”, a-t-il souligné dans un communiqué. Les trois pays principalement concernés, l’Autriche, la Bulgarie et la Roumanie, ont convenu de fixer cette dernière date lors d’une série de réunions au cours de l’année à venir.

Le président de la Commission européenne a souligné qu’il s’agissait d’un “jour de grande fierté pour la Bulgarie et la Roumanie”. Il a assuré que les deux pays “ont travaillé dur pour y parvenir” et “méritent” tous deux d’être membres. “Ils vont rendre l’espace Schengen encore plus fort”, a conclu von der Leyen.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a également félicité les gouvernements des deux nouveaux membres. “Une étape très attendue pour les citoyens roumains et bulgares, qui bénéficieront d’une liberté de mouvement plus facile, avec la perspective de pouvoir également se faire par les transports terrestres”, a-t-il souligné sur le réseau social X.

La commissaire européenne à l’Intérieur, Ylva Johansson, a exprimé son “accueil chaleureux” à la Roumanie et à la Bulgarie après un compromis qui “brise une stagnation de treize ans”. Il est désormais essentiel de s’appuyer sur ces acquis et de veiller à ce que la libre circulation par voie terrestre soit également réalisée l’année prochaine. « Je continuerai à soutenir activement le processus d’accès complet en 2024 », a-t-il déclaré.

Le président roumain Klaus Iohannis s’est dit satisfait de la levée du veto et a considéré l’adhésion de son pays au traité comme “un premier pas important”. La priorité de la Roumanie sera la pleine application de Schengen jusqu’à la dernière phase, celle de l’élimination des contrôles terrestres”, a-t-il annoncé dans son message, auquel se sont joints le Premier ministre, Marcel Ciolacu, et le président du Sénat, Nicolae Ciuca. Le Premier ministre a regretté ces treize dernières années “d’échecs et d’humiliations”, mais s’est félicité car le Gouvernement entame désormais “un processus irréversible”. “L’année prochaine, nous poursuivrons nos efforts pour clôturer définitivement ce processus.” La décision a été validée par procédure écrite communiquée aux vingt-sept capitales communautaires, selon des sources de la Commission.

Un long processus

Le processus a débuté il y a un peu plus de douze ans, avec le soutien de l’UE, qui considérait que les deux pays remplissaient les critères nécessaires pour entrer dans l’espace Schengen. En décembre 2022, les Vingt-Sept tentent à nouveau de parvenir à un accord, mais l’Autriche et les Pays-Bas imposent leur veto. C’est un an plus tard, après les intenses négociations de ces dernières semaines entre la Bulgarie, la Roumanie et l’Autriche, qu’a été trouvé l’accord final qui, selon l’Espagne, facilitera la circulation des personnes avec un impact économique et social « positif ».