EN 2008, j’ai écrit sur le samedi noir et j’ai décrit ce jour comme un samedi sombre pour de nombreux Philippins. C’était il y a 16 ans. La situation a-t-elle changé depuis ?
Le Samedi Noir est le jour du sabbat qui suit le Vendredi Saint, ou Vendredi Saint, commémorant la crucifixion de notre Seigneur Jésus-Christ. L’utilisation du noir comme couleur liturgique permet d’expliquer la base de cette couleur privilégiée. C’est considéré comme un signe de deuil.
Aux Philippines, l’utilisation privilégiée de l’expression « Sabado de Gloria » (Samedi glorieux) est très populaire. Après tout, la traduction de Black Saturday en « Maitim na Sabado » n’est peut-être pas aussi édifiante ou glorieuse.
Samedi noir, version Pinoy
Pour de nombreux Philippins, la Semaine Sainte se termine par le Vendredi Saint, ou Biyernes Santo. Pendant trois jours, si l’on inclut le mercredi, les établissements commerciaux sont fermés, et les lieux de divertissement sont fermés. Les croyants passent ces journées à visiter les églises, à communier et à écouter les interprétations des sept dernières paroles du Christ.
Ceux qui aiment la télévision et le cinéma regardent d’innombrables projections de films religieux. J’ai perdu le compte des centaines de fois où j’ai regardé à plusieurs reprises “Dix Commandements” ou “Ben Hur”. Et oh oui, la version cinématographique de “La Dernière Tentation du Christ” de Kazantakis est un autre favori.
La Semaine Sainte offre à ceux qui souhaitent attirer l’attention du public des occasions illimitées de se mêler aux foules qui fréquentent l’église. Avec leur air solennel et leur langage pieux, ils espèrent attirer les votes dans leurs filets politiques. Il n’est pas nécessaire de dépenser des ressources financières pour rassembler une foule. Ceux qui recherchent l’attention se rendent simplement aux églises, aux processions et à d’autres événements « religieux ». La Semaine Sainte est le moyen le plus efficace pour attirer les foules.
Si l’on ne peut pas assister à des événements religieux publics, quelqu’un pour attirer l’attention peut toujours publier des déclarations à la presse appelant les électeurs à réfléchir sur l’importance de la Semaine Sainte. Bien sûr, on ne s’attend pas à ce qu’ils portent de véritables couronnes d’épines, soient fouettés, flagellés et condamnés à mourir sur la croix !
Les Philippins et le samedi noir
Quelle est la signification du samedi noir pour les Philippins ?
Pour de nombreux Pinoys, le Samedi Noir signifie la fin de la Semaine Sainte. Les centres commerciaux et les marchés rouvrent, et les centres de divertissement rouvrent peu après le Vendredi Saint. D’autres continuent leurs vacances interrompues et partent dans des stations balnéaires et même voyagent à l’étranger. En d’autres termes, les affaires reprennent comme d’habitude après deux ou trois jours de pénitence et de repentance. Quel soulagement pour la plupart des Philippins de reprendre leurs activités habituelles !
Le samedi noir est également consacré aux réunions de famille, aux groupes d’anciens élèves, aux organisations civiques, etc. La tendance est d’oublier les larmes de remords, les promesses de changement souvent répétées et les prières ferventes pour davantage de bénédictions jusqu’à la prochaine période de la Semaine Sainte.
Pour les chrétiens sérieux, la période de deuil n’est encore terminée que dimanche, jour de la Résurrection. Autrefois, le samedi était encore consacré à la prière, à la réflexion et, bien sûr, au silence.
Le samedi noir est également consacré aux préparatifs du jour de la résurrection, comme la pratique de la chorale, l’emballage des cadeaux pour les enfants et la décoration des églises de fête.
Il y a ceux qui préfèrent utiliser l’expression « Jour de la Résurrection » au lieu du dimanche de Pâques. Après tout, Pâques est le nom d’une déesse païenne. Quant aux œufs de Pâques, qui a entendu parler d’un lapin en chocolat pondant des œufs ?
Cependant, nous interprétons ou pratiquons le Samedi Noir ou Sabado de Gloria, que ce ne soit pas un Samedi sombre. Pour beaucoup de nos concitoyens philippins, la vie avant et après le samedi noir est probablement restée inchangée. Le noir est toujours sombre.
