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Risque de décès après transplantation d’organe associé à une flore intestinale anormale

Risque de décès après transplantation d’organe associé à une flore intestinale anormale

Cela ressort d’une vaste étude à long terme menée par des chercheurs de l’UMCG

La flore intestinale (également appelée microbiome) des patients ayant subi une greffe de rein ou de foie est moins diversifiée après la greffe que dans la population générale. Cette modification du microbiote intestinal est associée à un moins bon état de santé et à un plus grand risque de décès pour ces groupes de patients. De plus, la composition de leur flore intestinale diffère grandement de la population générale.

Cela ressort d’une vaste étude à long terme menée par des chercheurs de l’UMCG. Dans cette étude, ils ont utilisé les données de santé des biobanques TransplantLines et Lifelines. Les résultats, publiés aujourd’hui dans Science Translational Medicine, fournissent un point de départ pour développer d’éventuels traitements qui protègent la flore intestinale des patients transplantés et améliorent ainsi leur qualité de vie et leur état de santé général.

Le rôle du microbiome dans la transplantation d’organes encore inconnu
La transplantation d’organes est un traitement salvateur pour de nombreux patients. En raison de l’évolution des connaissances et des techniques, les chances de survie après une greffe continuent d’augmenter. En conséquence, on accorde désormais plus d’attention à la qualité de vie des patients après une greffe, car il y a encore place à l’amélioration dans ce domaine. Néanmoins, les chances de survie des patients transplantés varient encore considérablement en raison du rejet et des infections après la transplantation d’organes. On sait que la flore intestinale a une relation importante avec le système immunitaire. Mais jusqu’à présent, on savait peu de choses sur le rôle du microbiome dans les greffes d’organes et les médicaments immunosuppresseurs impliqués. Grâce à une collaboration entre le Groningen Transplantation Center et les chercheurs sur le microbiome de l’UMCG, l’influence du microbiome sur deux groupes de patients transplantés est devenue plus claire pour la première fois.

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Étude à long terme chez des patients transplantés rénaux et hépatiques
Les chercheurs ont analysé un total de 1 370 échantillons de selles provenant de 415 greffés du foie et de 672 greffés du rein. Ils ont fait de même avec 1183 échantillons de participants de la population générale de LifeLines qui étaient comparables en âge, sexe et poids aux patients transplantés. De plus, ils ont suivi 78 greffés rénaux pendant une période prolongée avant la transplantation jusqu’à 24 mois après la transplantation. Ils ont obtenu ces données de santé de la biobanque TransplantLines, dans laquelle les données des patients transplantés de l’UMCG sont conservées et utilisées pour la recherche afin d’améliorer la qualité de vie de ces patients.

Différence de composition de la flore intestinale avant et après transplantation
La recherche montre que la composition du microbiome des patients transplantés rénaux et hépatiques est clairement différente après leur greffe qu’avant la greffe. La composition diffère également de celle de la population générale. Il y a une augmentation des bactéries malsaines et une diminution des bactéries connues pour avoir une fonction positive sur la santé. Ces changements se sont avérés persister jusqu’à 20 ans après la transplantation.

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La différence dans la composition de la flore intestinale peut s’expliquer en partie par des médicaments immunosuppresseurs
Après transplantation, la composition de leur flore intestinale apparaît moins diversifiée. La recherche montre également qu’une flore intestinale plus malsaine est présente chez les patients transplantés et que des aspects importants du métabolisme bactérien fonctionnent moins bien. Tous ces facteurs s’expliquent en partie par l’utilisation des médicaments immunosuppresseurs que tout greffé doit prendre pour éviter le rejet de l’organe du donneur. De ce fait, ils ont aussi plus souvent besoin d’antibiotiques pour une infection et cela peut également modifier la composition de la flore intestinale.

Différence de flore intestinale associée au risque de décès
Enfin, la recherche montre que la flore intestinale moins diversifiée après la transplantation est associée à une moins bonne santé et à un risque de décès plus élevé pour ces groupes de patients. Les chercheurs ont conclu que la différence de flore intestinale entre les patients greffés et les personnes en bonne santé est liée au risque de décès. Plus la flore intestinale des patients greffés s’écarte de la flore intestinale des personnes de la population générale, plus le risque de décès est élevé.

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Traitement potentiel ciblé sur le microbiome pour les patients transplantés
Selon les chercheurs, cette étude est une première étape vers des traitements potentiels ciblés sur le microbiome chez les patients transplantés. Ces traitements doivent entraîner une modification positive de la composition de la flore intestinale ou les protéger contre les médicaments qu’ils doivent utiliser. Cela devrait améliorer leur état de santé général et améliorer potentiellement leur qualité de vie. De plus, cette étude contribue à comprendre la relation entre le microbiome et le système immunitaire.

Première publication issue d’une importante collaboration
Cette publication dans Science Translational Medicine est la première issue de la collaboration entre TransplantLines Biobank et le Groningen Microbiome Hub de l’UMCG. Ils mènent également actuellement des recherches sur l’importance du microbiome sur la santé d’autres groupes de patients transplantés.

La recherche a été rendue possible en partie grâce à une subvention du programme de partenariat NWO/TTW/DSM Animal Nutrition and Health.

La publication dans Science Translational Medicine est ici trouver.

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