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Revue Samsara – un duo dansant pour électrifier votre âme | Festival d’Edimbourg 2022

Revue Samsara – un duo dansant pour électrifier votre âme |  Festival d’Edimbourg 2022

Jla vitesse à laquelle les mains de Hu Shenyuan traversent Chez Aakash Odedra le corps est fascinant. Araignées dans leur virtuosité, elles semblent presque irréelles. C’est l’un des nombreux moments de connexion ingénieuse entre les deux danseurs accomplis dans cette performance atmosphérique de Samsara.

La production est inspiré du roman chinois du XVIe siècle Journey to the West, dans lequel un moine bouddhiste du VIIe siècle voyage vers l’ouest à travers l’Asie centrale et l’Inde à la recherche de textes bouddhistes authentiques. Chorégraphié et interprété par Odedra et Hu, Samsara ne régurgite pas un récit strict mais circule plutôt entre des thèmes et des mouvements fortement symboliques de recherche, de connexion et de renaissance.

Iconographie spirituelle… Aakash Odedra et Hu Shenyuan. Photographie: Murdo MacLeod / The Guardian

Sable et métallique des statues, souvent accroupies ou à mi-course, peuplent la scène sombre et à demi éclairée. L’espace et le temps deviennent incertains lorsque les danseurs se déplacent entre différents projecteurs ou apparaissent et disparaissent avec des lumières qui s’estompent. Nous parcourons de vastes distances, nous tombons dans la mémoire. Trois musiciens spectraux apparaissent derrière un écran semi-transparent. Dans la composition de Nicki Wells, le chant de gorge se mêle à des percussions urgentes et des cordes qui retentissent pour résonner avec les mouvements des danseurs. À ce mélange enivrant s’ajoute la gamme de sons qu’Odedra peut faire avec ses pieds : une claque, un timbre, un bégaiement.

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L’articulation puissante des mouvements d’Odedra (il est formé aux danses classiques indiennes du Bharatanatyam et du Kathak) est souvent magnifiquement contrepointée par la forme élastique du danseur chinois Hu. Alors qu’ils sortent timidement de l’ombre pour établir le premier contact, les balayages agressifs et les roulements évasifs se transforment en une reconnaissance ludique des prouesses de l’autre. Une unité de différence émerge, les danseurs s’appelant et répondant aux mouvements de l’autre alors qu’ils dévorent l’espace, ou se rejoignent physiquement pour une plongée inventive dans l’iconographie culturelle et spirituelle. À l’envers dans un poirier, les jambes croisées levées d’Odedra deviennent les jambes assises de Hu, qui repose sa tête sur une main comme s’il était plongé dans ses pensées.

Vers la fin de Samsara, Odedra et Hu deviennent des versions l’une de l’autre, dansant en synchronisation sous le murmure du sable en cascade et entre le nombre désormais accru de statues. Dans ce monde grisant de symbolisme, sous le poids de l’histoire et de l’identité, Odedra et Hu sont électriques.

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