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Retour victorieux de Kevin de Bruyne: Manchester City peut-il remporter le titre de champion ?

Retour victorieux de Kevin de Bruyne: Manchester City peut-il remporter le titre de champion ?

Un dixième de seconde plus tôt – et ç’aurait été trop tôt. Un dixième de seconde plus tard – et ç’aurait été trop tard. Mais le propre des grands est de presser la gâchette pile au bon moment, et ‘grand’, Kevin de Bruyne en est un. Avec juste ce qu’il fallait de puissance dans sa frappe – une passe un peu plus appuyée, c’est tout -, il fit filer le ballon entre les jambes de l’excellent Sven Botman pour tromper le non moins excellent Martin Dubravka et faire basculer le cours d’un match qui semblait devoir coûter trois points à Manchester City.

Ce n’est pas tous les jours qu’un footballeur absent depuis cinq mois, hormis un bref tour de piste contre Huddersfield en FA Cup, est le vrai “homme du match” d’une rencontre dont il ne disputa que vingt-quatre minutes. Il le fut pourtant, même si Ally McCoist, le juré du diffuseur britannique TNT, lui préféra Rodri.

Les candidats de manquaient pas: outre le milieu espagnol, Bernardo Silva, le meilleur joueur du monde dont on ne dit pas qu’il est le meilleur joueur du monde, auteur d’une talonnade de demi-volée d’anthologie; Phil Foden, qui frôle le génie dans son nouveau rôle de numéro 10; ou, côté Magpies, Bruno Guimaraes, au four, au moulin et partout ailleurs où on avait besoin de lui.

Kevin De Bruyne a été décisif en quelques minutes face à Newcastle

Crédit: Getty Images

Un rapport avec le football à part

D’ordinaire, les joueurs vivent mal ce genre d’absence de longue durée. Ils gambergent. Ils souffrent dans leurs têtes encore plus que dans leurs corps. Mais De Bruyne n’est pas un joueur ordinaire, et pas un homme ordinaire non plus. Il a ceci en commun avec son ancien coéquipier des Diables Rouges Eden Hazard: il adore le football, mais le football ne consume pas sa vie. Il déteste perdre mais ne s’en fait pas une montagne les rares fois où il goûte à la défaite. Il est blessé? Dommage, mais pas si grave, si cela signifie pouvoir passer du temps avec sa femme Michèle et leurs trois enfants, partir en vacances à Dubai et faire la navette maison-école tous les matins comme un père de famille lambda; et en profiter pour inaugurer une nouvelle coupe de cheveux qui lui va fort bien, d’ailleurs.

Comme le dit l’ancien joueur du FC Liège et consultant TV belge Fred Waseige, qui suit le petit Kevin depuis ses premiers pas avec la sélection, De Bruyne, l’homme comme le joueur, est “sans filtre”. Quand il s’em….. sur un terrain, cela se voit, comme au Qatar en 2022. Mais ce n’est pas souvent, et ce n’était certainement pas le cas à Newcastle ce dimanche. On sentait combien il avait faim – mais pas au point de se goinfrer. Et c’est aussi cela, De Bruyne. Dans pareilles circonstances, d’autres auraient pu se laisser gagner par un excès d’enthousiasme, en ‘faire trop’; pas lui. Ses vingt-quatre minutes à St James furent proches de la perfection.

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La détermination était là, mais sans excès. Chaque prise de balle avait un sens, chaque geste une intention. Ce pouvait être trouver Doku sur son aile par une transversale de quarante mètres; prendre son temps pour échanger un à toi, à moi avec Walker sur le flanc opposé; délivrer la seule passe qui puisse court-circuiter Kieran Trippier – dont le placement était irréprochable – pour donner le ballon du 3-2 à Oscar Bobb dans les ultimes respirations d’un match haletant. Ce pouvait être la “passe dans le but” de l’égalisation. C’était, tout bêtement, prendre la décision appropriée, ni plus, ni moins. Ce n’est pas par hasard si son autobiographie avait pour titre Rester simple“Gardez les choses simples”.

Qui va pouvoir arrêter City ?

La différence est que la simplicité de De Bruyne n’est pas celle de M. Tout-le-monde. C’est celle du génie, un génie sur lequel Pep Guardiola va désormais pouvoir compter jusqu’au 19 mai prochain, quand personne ne serait surpris si Manchester City obtenait alors son sixième titre de champion en sept ans. Si la lutte sera plus serrée qu’à l’ordinaire, City a pour habitude de mieux négocier ses secondes moitiés de saison mieux que ses rivaux. Vu la forme qu’ils affichent aujourd’hui, et avec un De Bruyne de retour à ce niveau, on peut aisément les imaginer aligner une série de résultats comparable à ce à quoi on assista en 2018-19 (quatorze victoires lors des quatorze dernières journées) et 2022-23 (douze succès de rang entre février et mai). Qui d’autre en serait capable?

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Kevin De Bruyne avec Pep Guardiola après la victoire de Manchester City contre Newcastle

Crédit: Getty Images

Le calendrier parait également plutôt favorable au champion en titre, qui jouera à domicile cinq des huit matches devant encore l’opposer aux autres clubs du Top 10. Et, de ceux-là, Arsenal et West Ham n’ont pas pris un seul point à l’Etihad depuis 2015, et Aston Villa depuis…2011. City parait également plus frais que ses adversaires qui, il n’est vrai, n’ont pas une profondeur d’effectif qui leur soit comparable. La Coupe du monde des Clubs aura aussi fait beaucoup de bien aux Citizens. Vu l’écart de classe qui les séparait de leurs adversaires en Arabie Saoudite, Urawa Red Diamonds et de Fluminense, ce court séjour sous des cieux plus cléments que ceux de l’Angleterre s’est davantage apparenté à un stage de mi-saison qu’à une vraie compétition, pendant que tous ses rivaux pour le titre perdaient des points en leur absence.

Aussi, ce retour de De Bruyne a-t-il aussi valeur de symbole – d’un autre retour: celui de Manchester City dans
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