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République démocratique du Congo, le mystère du coup d’État et les trois citoyens américains impliqués

République démocratique du Congo, le mystère du coup d’État et les trois citoyens américains impliqués

2024-05-22 22:01:03

Un leader de l’opposition en auto-exil et un commando d’hommes qui le suivent, dont trois citoyens américains : son fils de 21 ans, un entrepreneur reconnu coupable de trafic de marijuana et un troisième homme connu uniquement sous son (double) nom. C’est l’équipe insolite impliquée dans la tentative de coup d’État qui a eu lieu le 19 mai dernier à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, lorsqu’un groupe d’une cinquantaine d’hommes armés a attaqué les domiciles de certaines autorités et fait irruption dans Palais de la Nation: le bâtiment qui abrite les bureaux du président congolais Félix Tshisekedi reconfirmé après le vote tumultueux de décembre dernier.

Le raid, neutralisé par les forces de sécurité, s’est soldé par six victimes et des dizaines d’arrestations. Le créateur du projet est également resté sur le terrain putsch, Christian Malanga, homme politique d’opposition résidant dans l’Utah (États-Unis) et qualifié de « président du nouveau Zaïre » : un gouvernement à lui seul censé représenter le pays en exil, fondé à Bruxelles en 2017 après une première tentative. d’insubordination dans la capitale. Échec, comme celui qui lui a coûté la vie.

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La parabole du « président » du nouveau Zaïre

Malanga, 41 ans, est décrit par les médias internationaux comme le leader « excentrique » d’un gouvernement et d’un pays défini et reconnu uniquement par lui. Avant le coup d’État de dimanche, le “Nouveau Zaïre” était le point culminant de la parabole humaine qui l’avait conduit aux États-Unis, enfant, comme demandeur d’asile, puis de retour dans son pays natal comme “officiel” parmi les rebelles qui pullulaient à l’Est et donc de retour au pays. aux États-Unis, dans l’Utah, où il affirme avoir « prospéré » et dirigé un gouvernement alternatif pour Kinshasa. D’autres biographies sont moins flatteuses. Le cours spécialisé reconstitué par l’agence Associated Press, il fait état d’une condamnation pour agression avec arme à feu en 2001, une pour violences conjugales la même année et une troisième, toujours pour violences conjugales, en 2004. En 2010, il fonde le Parti des Congolais Unis, parti inspiré du mobutisme et se présente comme un incubateur d’opposants à l’establishment « corrompu » de Kinshasa. Sept ans plus tard, le coup d’État et le fondement théorique de ce « Nouveau Zaïre » qui fait écho à la formulation souhaitée par l’ancien dictateur de Kinshasa.

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Le porte-parole de l’armée, Sylvain Ekeng, parle de Malanga comme d’un Américain « naturalisé », mais on ignore quel est son statut réel. Les trois citoyens américains impliqués et confirmés pour l’instant sont Benjamin Zalman-Polun, un entrepreneur de marijuana thérapeutique avec des ennuis juridiques derrière lui, un certain Taylor Thomson (nom interchangeable avec celui de Patrick Ducey) et le fils de 21 ans de Malanga lui-même : Marcel, défendu par sa mère Brittney Sawyer comme un “garçon innocent”, condamné pour avoir “seulement suivi son père” dans une opération qui l’a catapulté de ses études à Salt Lake City à l’arrestation pour tentative de subversion à Kinshasa.

Failles de sécurité

Le coup d’État ne l’a pas trop préoccupé mode de fonctionnement, mais soulève des doutes sur les failles sécuritaires et le degré de réactivité des forces congolaises face à une opération aussi bâclée. LE putschistes qui s’est avancé au chant de «Nous venons pour toi Félix (Tshisekedi, ndlr)» a réussi à pénétrer dans le Palais de la Présidence et à viser les domiciles de personnalités importantes du pouvoir public, un précédent qui a semé une certaine inquiétude quant aux filtres des autorités. en ce qui concerne les incursions plus structurées. La République démocratique du Congo, au cœur des intérêts internationaux en raison de ses richesses minières, est suspendue depuis des mois au bord d’un conflit avec ses voisins du Rwanda en raison d’affrontements entre l’armée régulière et les milices du M23 : un groupe qui serait appuyé depuis Kigali et favoriserait la contrebande des métaux en provenance des mines de la province du Kivu. Les deux pays reviennent de mois d’accrochages qui ont alimenté une crise humanitaire de plus en plus exaspérée aux frontières orientales, avec plus de 2,5 millions de personnes déplacées enregistrées dans la province du Nord-Kivu et l’avancée des M23 eux-mêmes vers la capitale Goma. Le coup d’État qui a eu lieu dimanche pourrait être vite oublié, mais il joue contre la perception de sécurité de Tshisekedi. Une fragilité de plus chez un géant ébranlé par les tensions extérieures et intérieures.

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