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“Raïssi était le grand favori pour devenir le prochain guide suprême de l’Iran”

“Raïssi était le grand favori pour devenir le prochain guide suprême de l’Iran”

2024-05-26 07:38:19

– L’Iran organisera des élections avec la crainte qu’une abstention historique ne reflète des troubles populaires. Y a-t-il des chances que d’autres manifestations de masse éclatent ?

– La disparition d’Ebrahim Raïssi et de son ministre des Affaires étrangères soulève des questions sur l’avenir de L’Iran et le Moyen-Orient. Cependant, il est très peu probable que les Iraniens en grande partie démobilisés profitent de cette occasion pour protester contre le régime, car les Gardiens de la révolution (CGRI) et leurs affiliés inspirent toujours la peur. Malgré les manifestations joyeuses des Iraniens, la population locale n’a ni l’appétit ni la possibilité de profiter de cette occasion pour exprimer son mécontentement. La rapidité avec laquelle les autorités organisent les élections montre que le CGRI et les bassidji ont déjà consolidé leur position pour couper court à toute velléité « révolutionnaire ».

– Est-il vrai que Raïssi avait été préparé pour accéder au poste de chef suprême ?

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– Lors de l’élection présidentielle de 2021, la plupart des analystes s’accordent sur le fait que, sur les sept candidats autorisés à concourir, six n’étaient finalement que de simples figures de proue dont le seul but était de servir de repoussoir pour légitimer l’élection du seul véritable prétendant : Ebrahim Raïssi, directeur du Fondation Astan-e Qods-e Razavi, chef du pouvoir judiciaire et vice-président de l’Assemblée des experts. Le processus était si flagrant que la presse iranienne n’hésitait plus à le qualifier de « candidat sans rival ». Favorisé par le guide suprême Ali Khamenei, cet ultra-conservateur était un fervent partisan de la mise en œuvre de la « charia » et du principe théocratique de la démocratie. Velayet-e Faghih a hérité de l’ayatollah Khomeini, au détriment de la promotion des libertés publiques et des droits individuels. Ebrahim Raïssi était un proche collaborateur d’Ali Khamenei, ayant été son élève au séminaire. De nombreux observateurs ont émis l’hypothèse que Raïssi était le grand favori pour devenir le prochain guide suprême.

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-À votre avis, qui assumera la présidence de l’Iran ? Le fils de Khamenei a-t-il de réelles chances d’occuper ce poste ?

– La disparition de Raïssi alimente les luttes de pouvoir pour la succession du chef suprême, âgé et malade. Compte tenu de la brièveté de la campagne électorale, seuls les candidats bien connus des Iraniens ont une chance d’être élus. Le clergé ayant perdu son candidat naturel (Ebrahim Raïssi), il aura du mal à trouver une figure à la fois très conservatrice (comme Motjaba, le fils de Yaméné) et assez populaire. Les Gardiens de la révolution pourraient penser que le moment est venu pour Mohammad-Baqr Qalibaf (président du Parlement), notamment, de soutenir l’éventuel franchissement du seuil nucléaire, mais il a perdu en crédibilité après les attaques qui ont frappé l’Iran. Qalibaf ou Mohsen Rezaei (ancien commandant du CGRI) peuvent paraître trop rebelles. Dès lors, ce dernier pourrait être tenté de se tourner vers un technocrate docile et discret. Ainsi, à terme, ce pourrait être un technocrate civil qui profite de ce contexte pour se faire élire, comme le conservateur modéré Ali Larijani, l’ancien président du Parlement, Saeed Jalili (Conseil suprême de sécurité nationale), ou le président par intérim Mohammad Mokhber.

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