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Quel lien existe-t-il entre l’alimentation et l’inflammation chronique ?

Quel lien existe-t-il entre l’alimentation et l’inflammation chronique ?

Les faits

Ce qu’on appelle inflammation est une réaction normale de l’organisme quand il fait face à des microbes et/ou qu’il est blessé. En fait, c’est même une fonction absolument vitale du corps humain : l’inflammation n’est ni plus ni moins que le système immunitaire qui se mobilise pour défendre l’organisme.

Au passage, il endommage aussi souvent les tissus sains, un peu comme une armée défendant une ville va forcément détruire des édifices en combattant l’ennemi. Mais sans inflammation, personne ne survivrait bien longtemps.

Il arrive cependant que le système immunitaire ait des réactions aberrantes et qui, pour des raisons qui sont mal éclaircies, persistent dans le temps : c’est l’inflammation chronique qui, elle, est problématique parce qu’elle détruit les tissus sains plus vite qu’ils ne peuvent guérir.

« Pour l’arthrite, par exemple, cela va causer un gonflement du tissu synovial [entre les os, dans les articulations] et le système immunitaire va finir par détruire tout le cartilage [qui recouvre le bout des os et les empêche de s’entrechoquer]. Pour la sclérose en plaque, c’est la myéline [sorte de gaine qui entoure les « tentacules » des neurones] qui est attaquée », illustre le Dr Patrice Poubelle, clinicien-chercheur en rhumatologie au CHU de Québec.

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Dans de tels cas, tout ce qui stimule le système immunitaire peut potentiellement aggraver les symptômes ou déclencher des « crises ». Et oui, dit le Dr Poubelle, cela inclut certains aliments, mais on a souvent tendance à en exagérer l’impact.

« Mes patients me demandent souvent s’il y a des aliments à manger ou à éviter pour leur arthrite ou d’autres formes d’inflammation chronique. Et oui, il y en a, mais l’effet n’est jamais miraculeux et ce n’est pas par l’alimentation qu’on va se guérir, même si cela participe à l’amélioration », indique-t-il.

Même son de cloche du côté de Martin Pelletier, lui aussi chercheur au CHU de Québec et spécialiste de l’inflammation.

« Plusieurs études ont montré des liens entre certains aliments et l’inflammation, mais il faut faire attention, nuance-t-il. Des fois, cela prend des quantités impossibles à atteindre dans l’organisme pour déclencher une réaction dans une cellule. […] Alors est-ce que ce sont les aliments qui vont créer l’arthrite, par exemple, je ne penserais pas. Mais est-ce que cela peut contribuer à maintenir l’état inflammatoire, je crois que oui. »

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Mécanismes

Parmi les aliments qui influencent l’inflammation, on trouve les acides gras oméga-6 et oméga-3, explique le Dr Poubelle. Le premier est pro-inflammatoire et se trouve en abondance dans le régime alimentaire occidental typique, tandis que les seconds sont plutôt anti-inflammatoires et notre « régime moyen » en contient peu. Cependant, il n’est pas nécessaire d’éviter complètement les oméga-6 — qui sont par ailleurs bénéfiques pour le cœur —, déclare le Dr Poubelle, car il s’agit surtout d’un équilibre entre les deux.

Il n’est pas non plus nécessaire de consommer une grande quantité d’oméga-3, présents notamment dans les poissons. Les autorités de santé publique américaines recommandent de ne pas dépasser 3 grammes par jour, donc un maximum de 2 g provenant de suppléments, car un excès d’oméga-3 peut nuire à la réponse immunitaire. Encore une fois, il s’agit d’un équilibre.

Le sucre est un autre aliment qui, en grande quantité, peut avoir un effet pro-inflammatoire.

« Les neutrophiles sont les cellules immunitaires les plus abondantes dans le sang parce qu’ils sont les premiers à combattre les bactéries », explique M. Pelletier. « Et ils ont un métabolisme particulier : ils ont très peu de mitochondries [ndlr : la partie de la cellule qui « brûle » les sucres et fournit de l’énergie au reste de la cellule] et sont très dépendants de la glycolyse [une autre manière que la cellule a de tirer de l’énergie des sucres]. »

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Ainsi, comme la glycolyse ne fournit pas autant d’énergie que le font les mitochondries, poursuit-il, « les neutrophiles dépendent beaucoup de la concentration de sucre dans le sang ».

C’est donc l’un des mécanismes par lesquels le sucre peut favoriser l’inflammation. Encore une fois, l’effet n’est pas spectaculaire, mais il existe.

Verdict

Plutôt vrai. De nombreuses études ont montré que certains aliments favorisent l’inflammation, tandis que d’autres la réduisent. Cependant, il faut faire attention à ne pas exagérer l’effet que les aliments peuvent avoir à cet égard.

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