Nouvelles Du Monde

Faut-il se fier uniquement aux analyses biologiques pour optimiser sa santé ?

Faut-il se fier uniquement aux analyses biologiques pour optimiser sa santé ?

Que penser de cette approche qui consiste à réaliser, sur la base d’analyses biologiques approfondies, des bilans destinés à optimiser sa santé, via l’alimentation et/ou la supplémentation en vitamines ou minéraux ? Et cela, à titre préventif notamment.
» “Je suis tout à fait favorable à ce type d’approche dans la mesure où toute stratégie de prévention qui peut a priori aider les gens à diminuer leurs risques de pathologies, qu’il s’agisse de troubles nutritionnels, de maladies métaboliques ou autres, a tout son sens,” nous a dit le Dr Yves Coppieters, médecin de santé publique. “Ceci dit, on ne peut pas baser une stratégie de prévention de santé publique uniquement sur des examens biologiques très spécialisés. Si la composante biologique est effectivement très importante, elle fait partie d’un ensemble en matière de prévention. Elle n’est qu’un déterminant parmi d’autres dont les comportements, l’environnement, nos habitudes de vie, notre éducation… Et donc, il ne faudrait pas faire croire à la population que détecter certains déséquilibres et les combler par des compléments suffira à anticiper les problèmes de santé futurs. C’est un leurre. Ces analyses biologiques ne sont qu’une composante de la problématique d’une prévention efficace. Se limiter à cela reviendrait même presque à de la prise en charge, et non plus de la prévention.”

Lire aussi  Une nouvelle initiative vise à transformer la façon dont la maladie d'Alzheimer est diagnostiquée et traitée dans les établissements de soins de santé

Cela étant, “faire des bilans, des check up, voire d’autres investigations en cas de suspicion, c’est le rôle du médecin généraliste” fait encore remarquer le médecin.

Sang, salive, urines, selles : comment prédire les risques de maladie par une analyse approfondie des prélèvements de nos liquides organiques

La médecine de la santé n’est pas un concept nouveau
Quant à faire de la médecine de la santé et non de la maladie, “ce n’est pas un concept nouveau,” nous fait-il remarquer. “Cela fait 60 ans que l’on se bat pour ça. Il est clair que dans notre système de santé, comme les soins l’emportent en termes de financement, le volet préventif reste trop faible. Tous les médecins en sont conscients. Encore faudrait-il avoir un cadre institutionnel qui permette d’accorder davantage d’importance à la prévention. Si on ne donne pas aux médecins généralistes le temps, le code Inami pour le financement et la formation, on n’y arrivera pas.”

Lire aussi  Avantages de Shirataki pour la santé du corps humain, important pour les guerriers du régime aux diabétiques

De même, encore faudra-t-il que cette prévention de la santé soit accessible à tous et que cela ne profite pas uniquement aux personnes qui peuvent se le permettre. Non seulement il faut avoir le niveau d’éducation et d’information suffisant mais en plus il faut pouvoir se le permettre financièrement. Une chose reste cependant certaine, les prestations de prévention ne sont pas assez valorisées dans notre système de santé en termes de financement.
#Une #chose #est #certaine #les #prestations #prévention #sont #pas #assez #valorisées #dans #notre #système #santé
2023-09-16 22:04:00

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT