Procès des violences racistes après la victoire de l’équipe algérienne de football

Le 19 juillet 2019, après la victoire de l’équipe algérienne de football à la CAN, un groupe de militants d’extrême droite avait multiplié les violences contre des supporters, y compris accompagnés d’enfants parfois très jeunes. Leur procès s’ouvre ce jeudi 15 juin.

« À mort les bougnoules. » C’est sur ce cri et d’autres qu’un groupe d’une trentaine d’individus d’extrême droite s’est livré à une descente ultraviolente, en juillet 2019 à Lyon. Une « ratonné », déclarent-ils eux-mêmes, selon des éléments de l’enquête que Libé a pu consulter. À coups de battes de baseball et de bâtons, ils ont agressé des hommes et des femmes pour la simple raison qu’ils étaient « arabes », et laissé derrière eux près d’une dizaine de victimes. Ils se sont notamment attaqués à deux véhicules dans lesquels se trouvaient des bébés de 1 et 2 ans. Sept accusés âgés de 24 à 34 ans comparaissent à partir de ce jeudi 15 juin devant le tribunal judiciaire de Lyon pour, notamment, dégradations, injures et violences en réunion et à caractère raciste.

Le 19 juillet 2019, l’Algérie bat celle du Sénégal en finale de la Coupe d’Afrique des nations de football. Dans la plupart des grandes villes de France, les supporters des Fennecs sortent dans les rues pour célébrer la victoire. À Lyon, la fête est vite troublée par des agressions commises par une trentaine de personnes que, dès les premiers appels au 17, des témoins décrivent