Malgré la pluie et le redoux des derniers jours, en Gaspésie, des domaines skiables et des centres d’activités extérieures se préparent à la semaine de relâche.
Vendredi, les dameuses étaient en opération au centre de ski du Mont-Béchervaise de Gaspé pour préparer les pistes.
J’ai commencé à trois heures du matin. On a attendu que le froid s’installe pour pouvoir sortir les machines parce qu’hier, c’était carrément de la neige fondude l’eau et ce n’était pas travaillable
lance Vincent Thibault, directeur des opérations montagne au centre de ski.
Vincent Thibault dans une dameuse.
Photo : Radio-Canada
On est en train de travailler sur les pistes pour essayer de rajouter de la neige là où il en manque
ajoute la directrice générale du centre de ski, Gaëlle Vivier.
C’est sûr qu’il risque encore d’avoir des plaques de terre sur la montagne qu’on n’aura pas pu patcheuron va les signaler pour que ce soit sécuritaire pour les usagers
précise-t-elle.
Le camp de ski de la relâche sera maintenu avec des activités adaptées selon les conditions, alors que les températures pourraient augmenter dimanche et obliger la montagne à fermer ses opérations.
Une dameuse sur les pistes au Mont-Béchervaise de Gaspé.
Photo : Radio-Canada
Les journées où on va atteindre les 10 degrés, on pense fermer pour préserver le plus possible le manteau neigeux, mais les autres journées, on va se donner à 100 % pour la population de Gaspé
précise Vincent Thibault.
Cet hiver, seulement trois tempêtes de neige ont balayé le territoire. Le début de la saison a aussi été retardé, ce qui pourrait avoir des répercussions notables sur le centre de ski.
C’est un impact assez important, puisque déjà, on a perdu le temps des fêtes qui représente habituellement de 15 à 20 % des revenus du centre de ski. Si en plus, on perd des journées de relâche, on est ouvert 10 jours, bien là on peut prévoir que financièrement, ça va être compliqué
avoue Gaëlle Vivier.
Gaëlle Vivier, directrice générale du Mont-Béchervaise de Gaspé
Photo : Radio-Canada
Elle plaide pour que Québec finance l’enneigement artificiel des centres de ski en région, puisque les coûts sont souvent hors de portée des petites stations. Gaëlle Vivier estime qu’installer un système d’enneigement artificiel coûterait entre deux et quatre millions de dollars pour le Mont-Béchervaise.
Ça fait plusieurs années que les saisons sont de plus en plus courtes et on n’a pas d’enneigement mécanique, donc il va falloir se poser la question. Si on souhaite préserver nos centres de ski en région, il va peut-être falloir nous donner les moyens de nous équiper en enneigement mécanique
dit-elle.
Le vélo à pneus surdimensionnés à l’honneur
Si les conditions sont difficiles pour le ski alpin, elles sont meilleures pour le ski de fond ou le vélo à pneus surdimensionnés. C’est d’ailleurs cette activité qui sera mise de l’avant au Camp de base Gaspésie à Coin-du-Banc, près de Percé.
Jean-François Tapp fait du vélo en hiver.
Photo : Radio-Canada / Luc Manuel Soares
Avec le redoux des derniers jours, les sentiers sont durs, durs, durs comme du béton. La plage ressemble étrangement à celle du mois d’août, alors c’est vraiment le fat bike qui va être l’activité reine du côté du Camp de base Gaspésie pendant la relâche
lance Jean-François Tapp, le copropriétaire.
Généralement, on offre du ski hok, donc un mélange de ski-raquette qui permet de faire de la poudreuse, ce qu’on n’a pas vraiment vu cet hiver. Il y a de l’escalade de glace également qu’on offre, mais avec le redoux, fort probablement qu’il n’y en aura pas
précise-t-il.
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