Pourquoi l’hypertension induite par la grossesse se produit-elle?

Des chercheurs de l’Université de Loma Linda en Californie et du Centre des sciences de la santé de l’Université du Nord du Texas ont examiné deux ensembles de données sur l’expression génique du Gene Expression Omnibus National Center for Biotechnology Information.

Ils ont sélectionné des ensembles qui comprenaient des données provenant d’échantillons à différents stades de gestation de femmes enceintes avec et sans hypertension induite par la grossesse. À partir de ceux-ci, les chercheurs ont calculé les changements dans l’expression des gènes mitochondriaux au fil du temps chez les parents et le placenta en analysant leurs transcriptomes, l’ensemble complet de tous les ARN d’une cellule ou d’un tissu.

Les transcriptomes changent dans différentes circonstances. L’étude de ces changements peut donner un aperçu des gènes qui sont actifs dans différentes conditions. L’équipe de recherche a découvert 30 gènes mitochondriaux parentaux et neuf gènes mitochondriaux placentaires qui s’exprimaient différemment dans les groupes hypertendus. Ces gènes différaient entre les parents et le tissu placentaire.

Dans l’ensemble parental, les gènes différentiellement exprimés étaient associés à l’inflammation, à la mort cellulaire et au développement placentaire. Dans le placenta, il s’agissait de gènes associés à un nombre accru de vésicules extracellulaires ou de particules liées à la membrane libérées par les cellules. L’augmentation des vésicules extracellulaires placentaires et l’inflammation ont été documentées dans la prééclampsie.

Cette étude fournit des preuves de la possibilité que la dérégulation mitochondriale puisse être un facteur contributif au développement de troubles hypertensifs de la grossesse. Des recherches supplémentaires sont nécessaires, mais cela pourrait également “suggérer que les mitochondries peuvent jouer un rôle dans les interactions mère-fœtus pendant une grossesse en bonne santé”, indique l’étude. “Les voies convergentes ou communes médiées par les mitochondries qui sous-tendent le développement de l’hypertension gestationnelle et de la prééclampsie justifient une enquête plus approfondie”, concluent les chercheurs.

L’étude a été publiée dans la revue Physiological Genomics.