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Pourquoi il est peu probable que 2024 apporte une solution au conflit israélo-palestinien

Pourquoi il est peu probable que 2024 apporte une solution au conflit israélo-palestinien

2023-12-30 00:44:37

Même avant le 7 octobre, il était très difficile de trouver une quelconque note optimiste sur la situation à Gaza et en Cisjordanie. Le gouvernement extrémiste dirigé par Benjamin Netanyahu profite sans relâche de l’abandon médiatique et politique généralisé dans lequel est tombé le conflit entre Israël et ses voisins pour accélérer son projet de domination territoriale de la Palestine historique.

C’est pourquoi aujourd’hui, au vu de ce qu’apporte l’opération punitive israélienne, il n’est pas étrange que l’obscurité semble tout envelopper, dressant un panorama absolument sombre du futur immédiat.

D’une part, il est clair que le coup d’État du Hamas n’a pas seulement échoué à briser le suprémacisme du gouvernement israélien, mais qu’il n’a pas non plus réussi à mobiliser la communauté internationale en faveur de la cause palestinienne (au-delà des paroles vides de sens et des vaines résolutions de l’ONU). Assemblée générale), et n’a même pas provoqué une escalade générale de la part de ses alliés régionaux théoriques pour obliger les Forces de défense israéliennes (FDI) à devoir s’occuper simultanément de plusieurs fronts.

La seule chose qu’il a réussi à faire, c’est de présenter ses ennemis comme des violateurs systématiques du droit international, Washington montrant sa honte, et l’Union européenne et les gouvernements arabes comme des observateurs impuissants de la tragédie. Mais nous savions déjà tout cela, sans avoir besoin d’exposer la population de Gaza à un massacre aux proportions bibliques.

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Et on ne peut pas dire que d’un point de vue militaire, ses combattants fonctionnent à un niveau qui oblige Tsahal à ralentir son offensive ou à reformuler ses plans.

Israël ne peut pas non plus présenter un meilleur bilan à la fin de l’année, bien que l’ampleur du massacre et des destructions laisse penser le contraire. Après l’échec monumental de l’évaluation politique de la menace (avec Netanyahu comme cible) et avec les leçons apprises des cinq opérations punitives menées dans la bande de Gaza depuis le début du siècle, Tsahal mène une offensive qui combine attaques d’artillerie et les forces aériennes avec des opérations de troupes mécanisées et blindées non seulement pour dégrader les capacités militaires de leurs adversaires, mais aussi pour punir collectivement des civils non armés et détruire leurs moyens de subsistance.

En appliquant simplement la doctrine Dahiya – qui consacre la commodité de frapper de manière disproportionnée sans faire de distinction entre combattants et civils –, il a élevé le niveau des sanctions, avec des apports technologiques aussi subtils que le programme d’intelligence artificielle Habsora (Evangelio), au point de provoquer une humanitaire, qui ne laisse personne en sécurité, dans ses efforts pour faire comprendre qu’il n’y a pas d’avenir pour les Palestiniens à Gaza.

En chemin, Netanyahu et ses collègues du cabinet ont fini par ruiner l’image d’Israël en tant que prétendue démocratie, remplissant ses obligations de puissance occupante, respectueuse du droit international et alignée sur les valeurs et les principes qui émanent de sa propre religion.

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C’est le même Netanyahou qui rêve que, surfant sur la vague de la guerre, il parviendra à se maintenir au pouvoir et à éviter la prison, et qui sait que ce qu’il fait n’aura aucun coût à court terme. Mais il doit aussi savoir que de cette manière, il ne pourra ni éliminer complètement le Hamas par des moyens militaires, ni démilitariser Gaza, ni encore moins déradicaliser les Palestiniens.

Au contraire, et après avoir démontré pendant des années sa maîtrise du rôle de victime historique qui sert d’argument pour punir et diaboliser ceux qui ne sont pas d’accord avec ses approches, il peut très bien supposer, même s’il ne veut pas l’admettre, qu’il est semer le territoire occupé avec de nouveaux terroristes.

Aucune solution en vue

Et le pire, c’est que lorsqu’on regarde vers l’avenir, rien n’indique que les perspectives laissent entrevoir une quelconque solution. D’un côté, on ne peut que penser que le Hamas va se radicaliser encore plus et que la rage et le désespoir de nombreux survivants du massacre les pousseront à être encore plus tentés de recourir à la violence.

D’un autre côté, il suffit d’écouter les proclamations incendiaires des porte-parole politiques et militaires israéliens, exigeant l’augmentation des peines sans limites, la poursuite des attaques même s’il y a de nouveaux échanges de prisonniers et le nettoyage ethnique – avec l’euphémisme des « migrations volontaires » vers le Sinaï ou vers des pays prêts à accueillir les survivants – pour conclure que Netanyahu et son peuple vont avancer.

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Ils comptent sur leur propre supériorité, sur le soutien américain sans équivoque (un nouvel exemple d’entêtement à être du mauvais côté de l’histoire) et sur le manque de volonté du reste des gouvernements d’aller au-delà des lamentations et de la consternation.

L’insistance sur le fait que ce qui s’est passé au cours de ces deux derniers mois représente un tournant, sous-entendant que tout sera différent désormais et que l’impact humain et politique brutal finira par accélérer la recherche d’une solution juste au conflit, ne peut que s’expliquer de l’oubli historique.

Après six guerres israélo-arabes, deux Intifadas palestiniennes et plus de soixante-dix plans et initiatives de paix qui ont échoué, il est temps d’accepter qu’il n’y a pas de solution au coin de la rue. Une impossibilité qui ne vient pas de l’incapacité d’imaginer des solutions, mais de la confirmation du manque de volonté de ceux qui peuvent forcer un accord (notamment les États-Unis, Israël et les Palestiniens) à sortir des sentiers battus. je voyage depuis quelques décennies. Et Israël est celui qui en profite le plus.



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