Nouvelles Du Monde

Pour faire face à la pénurie d’ophtalmologues, l’hôpital du Havre noue un partenariat avec l’entreprise Relais Vision

Pour faire face à la pénurie d’ophtalmologues, l’hôpital du Havre noue un partenariat avec l’entreprise Relais Vision

C’est une première en France. Le Groupement hospitalier du Havre (GHH) a noué un partenariat avec l’entreprise Relais Vision. Depuis décembre, un orthoptiste libéral réalise des consultations pour les renouvellements de lunettes, téléguidé par des ophtalmologues de l’Hôpital Jacques Monod. Une solution pour faire face au manque de spécialistes dans la métropole havraise.

Le principe est déjà connu en France : un orthoptiste réalise des examens ophtalmologiques simples comme des fonds de l’œil ou des prises de pression et il envoie les résultats numériquement à un ophtalmologue. Ce dispositif est autorisé par la Haute Autorité de Santé. On appelle ça le “Protocole Muraine”, car il a été créé en 2015 par le Professeur Marc Muraine, chef des services d’ophtalmologie du CHU de Rouen et du GHH. Il a été testé pour la première fois à Neufchatel-en-Bray.

Un partenariat public-privé inédit

Mais jusqu’ici ce protocole été appliqué soit entre orthoptistes hospitaliers et ophtalmologues hospitaliers, soit entre praticiens privés. La nouveauté au Havre, est que l’hôpital a fait appel à une entreprise privée : Relais Vision, qui a déjà développé ces consultations dans le cadre de la médecien de ville dans 30 départements français.

Lire aussi  Traitement à l'acide mycophénolique non associé à une infection COVID-19 plus grave

Relais Vision a installé un orthoptiste privé, Adrien Boinet, dans l’antenne Flaubert du GHH. Il envoie les dossiers médicaux à des ophtalmos de l’hôpital Jacques Monod, pour que ces derniers puissent délivrer des ordonnances. “C’est la première fois qu’un hôpital fait appel à nous pour gérer le manque de médecin, s’enthousiasme Roman Elebaut, président fondateur de Relais Vision. C’est un processus que l’on connait, mais il nous a fallu créer une interface numérique spécifique pour pouvoir nous connecter à l’hôpital”.

Déjà 1.200 consultations

Depuis son lancement en décembre, déjà 1.200 personnes ont pris rendez-vous. Un besoin réel alors que les délais pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmo peuvent atteindre un an au Havre, et que deux centres de santé ophtalmiques ont fermé récemment, dont le centre Alliance Vision, accusé d’avoir facturé de faux actes médicaux.

Ce service est réservé aux patients entre 6 et 49 ans, sans pathologie, surtout pour le renouvellement de lunettes. La consultation coûte 28 euros et est intégralement remboursée par l’assurance maladie. Pour prendre rendez-vous au Havre, il faut se rendre sur la page Doctolib d’Adrien Boinet.

Lire aussi  Littérature : Franchir les frontières | nd-aktuell.de

Renforcer les effectifs de l’hôpital

Mais en plus, Adrien Boinet travaille deux jours par semaine comme orthoptiste hospitalier à l’hôpital Jacques Monod. “C’est une façon d’attirer des praticiens dans le publicexplique Marc Muraine, à l’initiative du partenariat. Car les orthoptistes sont mieux payés dans le libéral, pourtant nous en avons besoin à l’hôpital. Ce mi-temps libéral, mi-temps hospitalier peut être la solution pour lutter contre les problèmes de recrutement”.

2024-03-28 22:33:03
1711684460


#Pour #faire #face #pénurie #dophtalmologues #lhôpital #Havre #noue #partenariat #avec #lentreprise #Relais #Vision

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT