Première modif : 15/11/2022 – 17:04
Rome (AFP) – Le vice-ministre italien de la Santé a suscité la polémique ce mardi en assurant qu’il n’existe aucune preuve de l’efficacité des vaccins contre le covid-19, raison pour laquelle il a fallu rectifier face au tollé déclenché.
Interrogé dans une émission de la télévision publique Rai sur la possibilité d’un nombre élevé de décès en Italie s’il n’y avait pas de vaccin, Marcello Gemmato a répondu : “C’est vous qui dites cela. Nous n’avons pas la preuve inverse”, a-t-il souligné.
“Je ne tombe pas dans le piège de prendre position pour ou contre les vaccins”, a ajouté le nouveau vice-ministre de la Santé du gouvernement d’extrême droite dirigé par Giorgia Meloni, qui a accusé le précédent exécutif d’avoir “une approche idéologique”. à la gestion de la pandémie.
Gemmato, pharmacien de profession, ami proche de Meloni et ancien député du parti post-fasciste Frères d’Italie, s’est opposé en tant que parlementaire à l’introduction du passeport sanitaire et de la vaccination obligatoire contre le covid-19.
Ses déclarations ont provoqué de vives réactions.
“Comment peut-on dire qu’il n’y a aucune preuve scientifique que les vaccins ont sauvé la vie de millions de personnes ? Il faut lire la littérature scientifique”, a réagi sur Twitter l’infectiologue Matteo Bassetti.
De son côté, le leader du parti Action (centre), Carlo Calenda, a appelé à la démission de Marcello Gemmato.
“Un vice-ministre de la Santé qui ne prend pas ses distances avec le mouvement ‘non aux vaccins’ est dans la mauvaise position”, a-t-il déploré.
Le chef du Parti démocrate, Enrico Letta, l’a également exhorté à démissionner dans les mêmes conditions.
L’ancien parlementaire d’extrême droite a expliqué mardi dans un communiqué que ses propos avaient été sortis de leur contexte.
“Les vaccins sont des armes précieuses contre le covid, mes propos ont été sortis de leur contexte et ont été instrumentalisés”, a-t-il déclaré.
L’Italie a été le premier pays d’Europe touché par la pandémie de coronavirus au début de l’année 2020. Le nombre de morts jusqu’au 10 novembre est de 179 985 morts, selon les données du ministère de la Santé.
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