2024-03-28 11:36:40
- Depuis son retour à l’UBS, le PDG Sergio Ermotti a gagné 14,4 millions de francs en neuf mois.
- Son prédécesseur Ralph Hamers a reçu 12,6 millions de francs pour l’ensemble de l’année 2022.
- Selon le rapport annuel 2023, UBS a réalisé l’année dernière un bénéfice net de 27,8 milliards de dollars.
Sur les 14,4 millions d’Ermotti, 2,1 millions représentaient le salaire fixe et 12,3 millions la partie variable du salaire, selon le rapport annuel publié jeudi. A propos de ce dernier, l’UBS a parlé d’un « Performance Award ».
Au total, 140,3 millions de francs ont été versés à l’ensemble de la direction de la plus grande banque suisse en 2023, contre 106,9 millions de francs l’année précédente. Sur ce montant, 108,3 millions de francs sont allés aux primes de performance, après 81,1 millions en 2022.
La rémunération du Conseil d’administration de l’UBS
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Colm Kelleher, président du conseil d’administration de l’UBS depuis avril 2022, recevra pour sa deuxième année jusqu’à la prochaine assemblée générale du 24 avril 4,7 millions de francs. La première année, c’était 4,8 millions. L’ensemble du conseil d’administration a gagné 15,2 millions en 2023, y compris les honoraires dits subsidiaires, soit nettement plus que 12,6 millions en 2022.
Suite au rachat du Crédit Suisse, les fonctions de certains membres du conseil d’administration ont été élargies en 2023 pour assumer des tâches supplémentaires au sein des conseils d’administration de filiales importantes, a-t-on précisé. Ces nominations sont importantes pour une surveillance solide des filiales conformément aux principes de gouvernance du Groupe UBS. Cela facilite également l’intégration des unités CS dans l’UBS.
Cette augmentation reflète l’ajustement de la composition de la direction générale pour soutenir l’intégration de CS, qui comprend quatre membres supplémentaires au sein de la direction générale, a indiqué UBS. Fin 2023, le Directoire comptait 15 membres.
«La structure de rémunération de tous les collaborateurs, y compris de la direction, est restée largement inchangée malgré le rachat du Credit Suisse en 2023», précise l’UBS. L’impact financier du rachat de CS n’a pas été pris en compte, ni positif ni négatif.
Récompenses de fidélité en raison de l’incertitude
En outre, des primes de rétention ont également été versées en 2023. Il s’agit de paiements aux salariés afin de les lier à l’entreprise. Celles-ci sont courantes lors d’une reprise afin de conserver des postes clés importants.
« Goodwill négatif » corrigé et provision pour litiges
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Le 6 février, UBS a publié un excédent encore plus élevé, de 29 milliards de dollars. UBS justifie la valeur légèrement inférieure par le goodwill négatif légèrement inférieur auquel elle a droit suite au rachat de son concurrent Credit Suisse.
Cela est dû au fait que le prix d’achat était alors nettement inférieur à la valeur comptable de la deuxième plus grande banque suisse. Le goodwill négatif est désormais inférieur de 1,2 milliard à 27,7 milliards de dollars.
Selon le rapport annuel, UBS a augmenté ses provisions pour litiges de plus de moitié en 2023. Fin 2023, ils s’élevaient à 4,02 milliards de dollars américains. Après le « rachat d’urgence » du petit rival Credit Suisse en mars 2023, UBS a commencé à traiter les dossiers juridiques accumulés lors du rachat de CS à un rythme relativement élevé.
Dans l’ensemble, les primes de rétention de 736 millions sont plutôt faibles par rapport au secteur pour une intégration de cette taille, écrit UBS. Selon la banque, ils représentaient 3 % du total des dépenses de personnel en 2023.
Ermotti pourrait rester plus longtemps
Le patron de l’UBS, Ermotti, laisse la porte ouverte à une prolongation de son mandat à la tête de la grande banque. “Sergio s’est engagé à rester au moins jusqu’à ce que le processus d’intégration soit terminé, voire plus”, indique une lettre du président Colm Kelleher aux actionnaires.
En avril 2023, le conseil d’administration de l’UBS a demandé à l’ancien PDG Ermotti de reprendre la direction de la banque afin de finaliser le rachat du Credit Suisse en difficulté. En septembre dernier, Ermotti a annoncé qu’il conserverait le poste de PDG jusqu’à fin 2026. Selon des informations antérieures, UBS souhaite d’ici là achever en grande partie l’intégration de son ancien rival.
Plaidoyer contre une réglementation plus stricte
Ermotti et Kelleher se sont une fois de plus prononcés contre un resserrement significatif du cadre réglementaire afin d’éviter une nouvelle crise bancaire majeure. UBS soutient de nombreuses adaptations ciblées proposées par des experts dans des domaines tels que le monitoring, les tests de résistance, la liquidité et la responsabilité des dirigeants. Cependant, les deux ont rejeté les demandes d’exigences de fonds propres plus élevées.
Le fait qu’UBS ait réussi à sauver le Crédit Suisse, même si les mêmes règles s’appliquaient aux deux institutions, montre que les exigences de fonds propres n’étaient pas le problème. Ermotti et Kelleher ont indiqué que les exigences précédentes n’avaient pas été correctement mises en œuvre par tout le monde.
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