Pink Monday : La lutte contre le “Blue Monday” à Pepinster

Le troisième lundi de janvier est considéré comme le jour le plus déprimant de l’année et a été baptisé le “Blue Monday”. La commune de Pepinster, via son échevinat de la Santé, a décidé de contrer cette journée morose en mettant sur pied un Pink Monday. Un concept imaginé par l’ASBL Pink Ribbon, qui se mobilise pour les patients atteints du cancer du sein.

“Même si l’on soutient chaque année le Relais pour la Vie, par le biais de la maison de repos “Au Fil de Hoëgne”, les actions que l’on mène sont souvent discrètes”, explique Alex Baiverlin, échevin de la Santé et président du CPAS. “Ici, nous avions envie d’organiser une manifestation visible, en rue, pour un sujet qui doit être mis à l’ordre du jour. En Belgique, une femme sur neuf est touchée par un cancer du sein. Tout le monde y est confronté de près ou de loin.”

Une marche a donc été organisée ce lundi 15 janvier. Le départ était donné de l’administration communale, rue Prévôchamps, par une vingtaine de membres des services, sur le temps de midi, à 12 h 30. Le cortège a ensuite fait un crochet par l’athénée royal Verdi, où plusieurs classes (de 1re, 4e, 5e et 6e) se sont ajoutées pour traverser la rue Neuve. Sur le trajet, quelques commerçants, de l’ASBL PeDEV, ont également pris part au défilé. De nombreux participants affichaient une touche de rose, signe du soutien à cette cause. L’initiative s’est terminée à la maison de repos, où une soupe, à base de légumes du Potager de Saint-Germain, était offerte.

“Il y a eu environ 120 participants”, annonce Alex Baiverlin. “Pour une première, c’est super.”

En parallèle de cette action, quelque 90 rubans ont été commandés par la Commune, afin d’être vendus au profit de Pink Ribbon. “Et il n’en reste plus”, note, enthousiaste, Laurence Leys, secrétaire du bourgmestre et co-organisatrice. C’est officiel: le rendez-vous est d’ores et déjà donné en 2025 pour la deuxième édition du Pink Monday pepin.

Pour les enseignants de l’athénée royal Verdi de Pepinster, participer à cette action était une évidence. “Le cancer du sein peut toucher tout le monde, à n’importe quel âge, et même les hommes”, rappelle Muriel Gouverneur, professeur de français. “Cette initiative est une façon de sensibiliser les élèves en alliant, en plus, le sport. Avant de partir, je leur ai expliqué pourquoi on allait marcher et pourquoi on pouvait acheter un ruban. Une élève m’a raconté que sa mamy en avait eu un gratuitement car elle avait eu 4 cancers. Je lui ai répondu qu’on allait donc aussi marcher pour sa mamy.”

Et les jeunes se sont montrés très réceptifs. “Apporter son soutien à une telle cause est important”, complète Bérénice Bielen, professeur de philosophie et de citoyenneté. “Ils savent qu’on en entend souvent parler.”

L’expérience sera renouvelée l’année prochaine. ©EdA J.Wo.
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2024-01-15 17:55:00