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Pauline et Margaux Fontan, les jumelles prometteuses des Genêts d’Anglet

Pauline et Margaux Fontan, les jumelles prometteuses des Genêts d’Anglet

Sa jumelle, Margaux, a été retenue pour participer, la semaine dernière, à un rassemblement de niveau régional à Angoulême au Centre technique de Nouvelle-Aquitaine. Une fierté pour Bruno…

Sa jumelle, Margaux, a été retenue pour participer, la semaine dernière, à un rassemblement de niveau régional à Angoulême au Centre technique de Nouvelle-Aquitaine. Une fierté pour Bruno Fontan, leur père, ancien footballeur de Bagnères-de-Bigorre, qui devant l’irrésistible ascension de ses filles, a passé, il y a quelques années, ses diplômes pour devenir éducateur.

« Les deux sœurs font partie des 16 meilleures joueuses de Nouvelle-Aquitaine. Elles ont participé à un tournoi interligues Aquitaine-Occitanie pendant trois jours, se réjouit-il. À l’issue de ces rencontres, les responsables techniques de la Fédération ont choisi Pauline, en raison du profil de poste qu’ils recherchaient. Quand celle-ci a appris qu’elle était retenue à Clairefontaine, elle était un peu gênée par rapport à Margaux qui aurait pu être tout autant à sa place, mais apparemment, ils recherchaient un numéro 10, le poste de Pauline. »

Des débuts à l’Arbona FC

En réalité, c’est un concours de circonstances qui a allumé leur bonne étoile. Les gènes aussi sûrement. Leur père, qui travaille à Dassault Aviation, les inscrit à l’âge de 6 ans à l’école de foot d’Arbona FC. Le club mixte constitue une sérieuse piste de décollage et va les aguerrir à leur poste. Margaux, n°6, milieu défensif ; Pauline en 10, milieu offensif.

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« Mais à force de jouer ensemble, nous sommes devenues très complémentaires », glissent-elles. Après une parenthèse à Biarritz, direction les Genêts, à Anglet, avec une demande spéciale du papa, qui a plutôt surpris Nolwenn Collin, responsable du pôle féminin, comme le coach des garçons U15. Peuvent-elles évoluer avec les garçons chez les Genêts ?

A force de jouer ensemble, nous sommes devenues très complémentaires

Anglet étant une ville comme nulle part ailleurs, la demande est acceptée et les résultats suivent. « Ça nous a fait drôle de marquer des buts à des garçons cette saison, note Pauline. Mais ils nous ont totalement acceptées. Ils ont été étonnés, quand depuis un coup franc en dehors de la surface, j’ai marqué un but sur la lucarne droite et qu’une semaine plus tard, Margaux a tapé le même dans la lucarne opposée. On n’est pas jumelles pour rien ! »

La belle aventure n’est pas finie. La Real Sociedad, qui a un partenariat avec les Genêts, a évidemment repéré les deux phénomènes. Elles ont participé à un tournoi U14-U15 avec les filles puis ont été invitées à participer à un tournoi national qui les a conduites à rencontrer le Betis et l’Español.

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« C’était vraiment impressionnant de porter le maillot Txuri e Urdin, de la Real », commentent-elles. Depuis, elles sont régulièrement invitées Outre-Bidassoa.

En équipe de France de cesta punta

La famille Fontan habite Guéthary depuis 23 ans. Lors de journées périscolaires, le club de pelote de l’Olharroa organise des démos avec Ludovic Laduche. En 2018, il invite les jumelles à s’essayer à la discipline, sous les yeux d’habitués en grand gant.

« Elles ont trouvé ça très ludique, explique Bruno Fontan. Elles ont commencé en place libre et avec un garçon, Xan Lasalde, qui est venu compléter le duo. En poussins garçons, elles ont fini vice-champion de France. Une première. Elles ont ensuite naturellement basculé sur la cesta punta en inversant leurs places au foot. Margaux, à l’avant et Pauline, à l’arrière. Elles ont gagné le championnat du Pays basque face à une équipe garçon et en 2021, elles étaient sélectionnées par l’entraîneur de l’équipe de France cesta féminine – elles avaient 13 ans — avant de participer, fin août, au championnat d’Europe en Espagne, où elles ont fini cinquièmes. »

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Deux mois après, a suivi le championnat du monde, au même endroit, et Pauline, la plus jeune sélectionnée avec sa sœur, en était porte-drapeau.

L’heure des choix

Pour les adolescentes, un cas de conscience se pose : comment partager foot et pelote basque de haut niveau ? « Cela s’est fait naturellement », précise encore leur père, qui est devenu l’entraîneur principal des U14/U15 féminines de foot aux Genêts.

Leurs entraînements se répartissent ainsi : trois par semaine en foot et un en cesta punta où, toujours sous les couleurs d’Olharroa, elles jouent l’hiver à l’Euskal Jai ou au collège Fal à Biarritz. Comme avec la Real en foot, cette fois, c’est le club de Beria Tua, près de Bilbao, qui les a, à son tour, invitées.

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