En Valais, les clubs et les associations cantonales de football sont de plus en plus confrontés à des parents injurieux, voire violents, lors des matchs de leurs enfants. Le FC Conthey a entrepris des démarches afin que les auteurs de ces agressions ne puissent plus accéder à leur terrain.
Ils ne s’étaient plus revus depuis l’incident. Vendredi, lors d’un match de juniors D entre le FC Conthey et le FC Vétroz, des enfants de dix ans ont été témoins d’insultes proférées par des parents de l’équipe adverse envers leur coach. L’un d’entre eux l’a même agressé en le saisissant par le cou.
Cette altercation a choqué de nombreux enfants présents lors de cet événement. “J’ai reçu des appels de parents expliquant que leurs enfants étaient rentrés chez eux en pleurant, que certains s’étaient réveillés la nuit en larmes”, explique Jonathan Bonnaz, président du FC Vétroz, mercredi dans le 19h30.
L’entraîneur agressé a déposé une plainte pénale contre les parents responsables.
Durant une séance à huis clos qui s’est tenue mardi soir, les enfants ont pu discuter de l’agression avec l’intervention d’une thérapeute. “Ils étaient frustrés, avec un sentiment d’injustice. Mais ils étaient tout de même assez satisfaits d’avoir réagi de manière appropriée, d’avoir réussi à partir sans envenimer la situation”, témoigne Amandine Balet, collaboratrice scientifique au sein de l’association Patouch, qui lutte contre les violences physiques et psychologiques subies par les enfants.
Ce n’est pas la première fois que le Valais est confronté à des parents injurieux et agressifs lors de matchs de football junior. Des pères et des mères sont régulièrement impliqués. “Il s’agit vraiment d’un problème de société. Il est temps de tirer la sonnette d’alarme”, alerte Jonathan Bonnaz.
Le FC Conthey a entrepris des démarches afin que les auteurs de l’agression ne puissent plus accéder à leur terrain. “Il est du devoir des clubs de prendre des mesures, de se débarrasser de certaines personnes nuisibles. Cela doit également passer par une formation des entraîneurs”, estime Philippe Moser, membre du comité Commission jeu et fair-play de l’Association valaisanne de football.
L’Association reçoit très peu de signalements concernant les actes de violence chez les juniors et les amateurs. Pour le moment, seulement deux personnes sont interdites de stade, partout dans le pays.
Flore Dussey/hkr
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