Nouvelles Du Monde

Ouverture du terminal de Gaza et Rafah: des centaines de personnes fuient – Corriere.it

Ouverture du terminal de Gaza et Rafah: des centaines de personnes fuient – Corriere.it

2023-11-02 02:11:18

De Andrea Nicastro

L’ONU sur l’attaque de Jabalia : possible crime de guerre Hier, nouveau raid sur le camp de réfugiés. Parmi les fugitifs figuraient également quatre Italiens et tout le personnel international de Médecins sans frontières.

DE NOTRE CORRESPONDANT
BEYROUTH — Enfin quelqu’un peut quitter la bande de Gaza. Pas une, ni deux personnes à la fois, mais des centaines. Hier, ils se sont mis en sécurité depuis le terminal de Rafah. 335 étrangers et 76 Palestiniens blessés entrant en Egypte. Parmi eux également quatre Italiens et l’ensemble du personnel international de Médecins sans frontières : 22 personnes. Il aurait pu y en avoir plus, mais les communications à Gaza sont difficiles. Vous envoyez un Whatsapp et la double vérification n’apparaît pas pendant des jours. Se déplacer est également un problème, à part les bombardements, il n’y a pas d’essence. Il y avait 491 étrangers sur la liste autorisée de tous bords, mais certains ne sont pas arrivés à Rafah, d’autres n’ont pas été prévenus, d’autres encore ont refusé de quitter des proches qui n’avaient pas reçu le feu vert. Selon différentes sources, il y aurait entre 5 et 7 mille étrangers à Gaza. Quatre cents ont des passeports américains et avec les membres de leur famille déjà autorisés à les accompagner, ils sont des milliers. Le Caire estime qu’il faudra deux semaines pour tous les évacuer. Puis? Est-ce que quelqu’un d’autre pourra sortir ? Pour le moment, cela ne semble pas être le cas. Les civils palestiniens doivent rester piégés à Gaza.

Lire aussi  Vidéo : Berlin : Des milliers de personnes manifestent sous le slogan "Insurrection pour la paix"

Parmi les blessés amenés hier en Egypte, beaucoup étaient des enfants. La télévision Al Jazeera a suivi certains d’entre eux depuis les hôpitaux palestiniens encore fonctionnels jusqu’au terminal de Rafah. Leurs histoires sont terribles. Salem Sammour, 7 ans, a 81 fragments de bombe dans le corps. À Gaza, il y a un manque d’analgésiques et d’antibiotiques et l’enfant souffre à chaque respiration. S’il subit une intervention chirurgicale, il pourrait être sauvé. ÀSeel Al-Astal, 10 ans, a le pied écrasé : à Gaza, il n’aurait pas été opérationnel et aurait pu recommencer à marcher. Ils ont tous perdu des proches dans les bombardements et souffrent depuis des jours ou des semaines du manque de soins. L’Égypte a mis à disposition ses hôpitaux du Sinaï pour les blessés et la Turquie a proposé d’ouvrir un hôpital de campagne. Aucune offre d’aide de la part des pays occidentaux pour l’instant.

Le petit succès humanitaire d’hier est le résultat d’une négociation diplomatique qui a duré près d’un mois. Certains éléments de l’accord sont évidents, d’autres échanges resteront secrets. Nous savons que La pression américaine a été décisive, mais sans la médiation du Qatar (le financier du Hamas), elle n’aurait pas abouti. On sait aussi que l’Egypte a accepté de mettre de côté sa (raisonnable) phobie. Le Caire craint que deux millions de Palestiniens ne tentent de passer par le trou humanitaire ouvert hier et que, affamés et désespérés, fuyant les bombardements, ils franchissent toutes les barrières et se propagent en Egypte.. Nous savons qu’Israël a accepté d’alléger totalement son siège au cours duquel il a fermé Gaza, en sortant pour les Palestiniens ayant la double nationalité et les blessés et en entrant pour les camions d’aide. Enfin, nous savons que Le Hamas a accepté de se priver de boucliers humains et des témoins idéaux. Étrangers ayant des contacts à l’étranger et la maîtrise des langues sont les meilleurs porte-parole des souffrances de la bande de Gaza. Comme dans tout bon accord, tout le monde a abandonné quelque chose et plus de 400 personnes ont pu passer par Rafah pour se mettre en sécurité.

Lire aussi  Des pétroliers en route vers la Russie alors que le plafonnement des prix des exportations commence

Aux mêmes heures où défilaient les étrangers, une nouvelle explosion a secoué le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la ville de Gaza. Le camp avait déjà été vidé mardi par une bombe qui avait creusé un cratère de 15 mètres. Israël justifie le bombardement de zones urbaines densément peuplées en éliminant les dirigeants du Hamas. Mardi comme hier, Tel Aviv a affirmé avoir tué des chefs militaires ennemis, tandis que le Hamas a parlé de 50 victimes civiles et de 150 blessés, niant toute perte directe. Hier, le ballet de l’information s’est répété. Le bilan de ce nouveau bombardement est incertain.

Par ailleurs, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, en ce qui concerne spécifiquement les bombes sur Jabalia, a déclaré qu’il était sérieusement préoccupé par le fait que ces attaques disproportionnées pourraient tomber dans la définition des crimes de guerre. Amnesty International dénonce également l’usage d’armes chimiques (phosphore blanc).

Selon le ministère de la Santé du Hamas, le nombre de victimes palestiniennes s’est élevé hier à 8 805. La situation est également tendue en Cisjordanie où, depuis le 7 octobre, les raids de l’armée israélienne et des colons ont tué 130 Palestiniens.

1er novembre 2023 (modifié le 1er novembre 2023 | 22h59)



#Ouverture #terminal #Gaza #Rafah #des #centaines #personnes #fuient #Corriere.it
1698890427

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT