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Où mettre le flambeau ?, quotidien Junge Welt, 17 avril 2024

Où mettre le flambeau ?, quotidien Junge Welt, 17 avril 2024

2024-04-17 01:00:00

Aristidis Vafeiadakis/IMAGO/Zuma Wire

Elle est en route, mais où ? Stefanos Douskos débute avec la flamme olympique (Olympia, 16 avril 2024)

La célèbre torche qui transporte tous les quatre ans la flamme olympique du temple d’Héra dans la ville grecque d’Olympie jusqu’au monde du grand sport a quitté mardi la paisible oliveraie du Péloponnèse. L’endroit exact où il devait être transporté n’était pas tout à fait clair, même en cette chaude et ensoleillée journée d’été. Cette année, l’organisateur des Jeux Olympiques (26 juillet au 11 août) est Paris, du moins c’est sûr. La question reste jusqu’à présent sans réponse de savoir si la cérémonie d’ouverture pourra effectivement être célébrée sur les eaux de la Seine – comme le prévoient le chef de l’Etat Emmanuel Macron et Anne Hidalgo, maire de la capitale française. Même jusqu’à 50 000 militaires et civils ne pourraient pas protéger de manière adéquate un événement aussi gigantesque dans des temps de guerre comme celui-ci.

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Même le président lui-même n’était pas sûr lundi s’il ne fallait pas confier le feu allumé à Olympie au Stade de France, site central des compétitions, et fermer tout le cirque de la Seine. Le gouvernement a “préparé des scénarios de retrait”, et bien sûr il existe depuis longtemps un “plan B et même un plan C”, a révélé le chef de l’Etat dans une interview à la télévision. BFMTV et ainsi dérouté les organisateurs de cet événement majeur, dirigés par la ministre des Sports Amélie Ouéda-Castéra, qu’il a lui-même désignée.

Ouéda-Castéra, constatait tristement le quotidien parisien mardi Libération, représente comme aucun autre homme politique la division de la société française. Et il faut ajouter à l’alliance contre nature des sports olympiques avec le grand capital international. L’épouse de Macron pour les JO n’est pas seulement diplômée de l’École Nationale d’Administration (ENA) de gestion politiquement et économiquement libérale, elle a également été elle-même joueuse de tennis professionnelle, puis cadre de la chaîne de supermarchés Carrefour et du géant de l’assurance Axa – d’ailleurs l’un des principaux sponsors de la 33ème édition des jeux modernes. Son mari Frédéric Ouéda, ancien patron de la grande banque Société Générale, autrefois en charge des affaires offshore, est aujourd’hui président du géant pharmaceutique Sanofi.

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Bien sûr, les matchs et leur spectacle d’ouverture, que ce soit sur l’eau ou au Stade de France, nécessitent de l’argent. Entretenir des relations avec les sponsors, dits « partenaires officiels », est sans doute aisé pour la ministre – elle fait elle-même partie de cet univers et, lorsqu’elle était encore salariée de la Fédération française de tennis en tant que dirigeante, se croyait « complètement sous-payé » avec un salaire annuel de 500 000 euros. Ces partenaires comprennent Coca-Cola, Axa et le groupe de produits de luxe LVMH détenu par le multimilliardaire français et conseiller de Macron Bernard Arnault. Le coût de l’ensemble des jeux était initialement estimé à 6,8 milliards d’euros. Neuf milliards d’euros sont aujourd’hui estimés, mais il pourrait probablement atteindre “au moins dix à douze” milliards d’euros, comme le rapportent les médias français. Ouéda-Castéra insiste néanmoins sur le calcul du gouvernement selon lequel les jeux “s’autofinanceront”.

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