« Il est important de comprendre que nous sommes en train de voyager et que la pandémie que nous traversons n’est qu’une étape de plus dans ce voyage. Comprenons ce qui se passe, mais pensons aussi à long terme ». Le Dr Michael Osterholm, épidémiologiste, professeur de santé publique et fondateur du Center for Infectious Diseases de l’Université du Minnesota, a été chargé d’ouvrir l’événement Retina Reset : construire un avenir numérique et durable, organisé par Retina. L’événement est promu par Santander et Telefónica, et parrainé par Accenture, Novartis, Philip Morris, Renfe, Unir et Red Eléctrica de España.
Au cours de son discours, Osterholm a souligné que l’ensemble de la population mondiale va devoir s’adapter, “et cela signifie que nous ne pouvons pas vivre notre vie comme nous le faisions il y a un an”.
En ce sens, il assure que pendant que nous combattons la pandémie de covid-19, nous devons nous préparer à celles qui viendront dans le futur. « Nous devons être prêts pour l’avenir. Actuellement, nous avons le plus grand risque pour l’humanité de contracter la grippe par les animaux », et a mis l’accent sur le fait qu’il existe actuellement 23 000 millions de poulets prêts à fournir à l’humanité les protéines dont elle a besoin. Et 390 millions de porcs, et que les animaux peuvent être des vecteurs de transmission par mutations.
Concernant la “croissance rapide du nombre de cas” détectés aux États-Unis et aussi en Europe, Osterholm assure que l’une des raisons que nous voyons est la soi-disant “fatigue pandémique” qui est essentiellement “les gens fatigués de se battre et de rester à la maison “. Et il lance un appel aux autorités, à la population et aux médias concernant les futures pandémies. “Nous devons être prêts”, dit-il. « Il faut commencer à planifier dès maintenant : pourquoi n’avons-nous pas les lits d’hôpitaux nécessaires avec l’équipement nécessaire ? Pourquoi les gens ne comprennent-ils pas que ce que nous essayons de faire, c’est de réduire les risques ? Comment les médias devraient-ils rendre compte de cet aspect ? […] Comment pouvons-nous apprendre aux gens à vivre leur vie et, en même temps, essayer d’empêcher la maladie de se propager parmi ces groupes ?”
