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Opinion : avoir des ingénieurs et des médecins immigrés au volant d’Ubers est une honte nationale

Opinion : avoir des ingénieurs et des médecins immigrés au volant d’Ubers est une honte nationale

2024-02-26 00:43:17
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Les chauffeurs de taxi et de covoiturage récupèrent et déposent les tarifs à la gare Union, à Toronto, le 24 août 2022. Christopher Katsarov/The Globe and Mail

Claudia Hepburn est la directrice générale de Windmill Microlending, une organisation caritative nationale qui propose des prêts abordables aux immigrants.

Le Canada attire une multitude de professionnels formés à l’étranger en tant que résidents permanents, mais trop souvent ceux-ci ne parviennent pas à prospérer. Beaucoup se contentent d’un travail peu qualifié, d’autres choisissent de partir. Un récent rapport de Statistique Canada révèle que 15 pour cent des immigrants quittent le Canada dans les 20 ans suivant leur arrivée.

Ce pays doit s’attaquer aux obstacles qui empêchent les immigrants de contribuer pleinement à l’économie.

En 2019, un rapport RBC ont montré que l’écart entre les gains des immigrants et ceux de leurs pairs nés au Canada s’était creusé de plus de 250 pour cent au cours des 30 dernières années. Environ 40 pour cent de cet écart était attribué aux immigrants occupant des emplois inférieurs à leur niveau d’éducation. Nous avons tous rencontré suffisamment d’ingénieurs et de médecins conduisant pour Uber pour savoir que la prédominance d’immigrants hautement qualifiés dans l’économie des petits boulots est une honte nationale.

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Les gouvernements devraient mettre en place des mesures pour permettre à nos immigrants hautement instruits de contribuer au sommet de leurs compétences. Selon RBC, régler le problème du sous-emploi de nos immigrants pourrait ajouter environ 50 milliards de dollars par an au produit intérieur brut du Canada et contribuer à une régénération de la productivité du pays.

Comment cela peut il etre accompli? L’Ontario a été la première province à interdire les exigences discriminatoires en matière d’expérience de travail au Canada dans les professions réglementées, un bon premier pas. Nous avons besoin que les gouvernements provinciaux et les organismes de réglementation s’attaquent à la complexité inutile de la réaccréditation. Nous devons également nous attaquer aux obstacles financiers qui empêchent nos immigrants qualifiés d’atteindre le plein emploi et la productivité.

Le manque d’accès à un crédit abordable constitue un obstacle insurmontable à l’atteinte du plein emploi pour de nombreux immigrants. Bien que toutes les institutions financières canadiennes soient en concurrence pour offrir aux nouveaux arrivants leur premier compte bancaire, les banques sont rarement disposées à accorder du crédit pour des prêts de carrière. Notre système bancaire est solide parce qu’il est réticent à prendre des risques, mais le manque de crédit disponible pour les nouveaux arrivants nuit à la productivité canadienne.

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Les immigrants qualifiés n’ont pas besoin de frais de scolarité gratuits, mais ils ont souvent besoin de prêts pour lancer leur carrière au Canada. Des prêts abordables peuvent être essentiels pour couvrir les dépenses liées à la réaccréditation, à l’obtention de certificats canadiens ou pour acquérir les outils ou les véhicules nécessaires pour accéder à l’emploi. Étant donné que les banques ont manifesté peu d’intérêt pour ce marché, un prêteur à but non lucratif expérimenté et à l’écoute des besoins des immigrants qualifiés, avec du soutien, pourrait se développer pour combler cette lacune nationale.

Le rêve canadien – pour les Canadiens potentiels et pour ceux d’entre nous qui sont nés ici – est que le Canada accueille des gens du monde entier et les intègre avec succès, créant ainsi des gains économiques substantiels pour les nouveaux arrivants, leurs familles et aussi pour le Canada. Ce rêve n’est possible que si les immigrants parviennent à surmonter les obstacles au plein emploi.

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Pour l’instant, le Canada est l’heureux hôte d’un nombre record d’immigrants, mais cette chance ne durera probablement pas. Les pays sur lesquels nous comptons le plus pour les immigrants connaissent baisse des taux de natalité et, dans certains cas, une hausse du PIB et des opportunités.

Des pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Suisse, qui connaissent une croissance plus rapide de la productivité, une plus grande richesse par habitant ou une meilleure qualité de vie pour les immigrants, sont de plus en plus perçus comme des destinations de réinstallation plus attractives.

L’abondance de talents internationaux cherchant la résidence permanente ici est probablement temporaire, à moins que le Canada n’apporte des changements attendus depuis longtemps pour soutenir la productivité des nouveaux arrivants. C’est une opportunité que nous ne pouvons pas nous permettre de laisser passer.



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