Ce week-end, la Turquie a mené une opération aérienne “contre des cibles terroristes dans le nord de la Syrie et de l’Irak” en représailles à la mort de douze soldats turcs en Irak. Les attaques aériennes turques ont tué huit civils dans le nord-est de la Syrie, dont deux femmes. Douze autres personnes ont été blessées.
Les responsables turcs ont déclaré que des militants affiliés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avaient tenté d’infiltrer une base turque dans la région kurde semi-autonome du nord de l’Irak, entraînant la mort de six soldats turcs. Le lendemain, six autres soldats turcs ont été tués lors d’affrontements avec des militants kurdes.
En réponse, Ankara a lancé des frappes aériennes sur des sites associés au PKK en Irak et en Syrie. Certaines de ces frappes ont touché des sites de l’industrie pétrolière, des établissements de santé et des infrastructures vitales dans le nord-est de la Syrie.
Les Kurdes syriens ont exhorté les Nations unies à intervenir pour mettre fin aux attaques turques, avertissant que ces attaques pourraient menacer la sécurité de la région.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition dominée par les Kurdes et alliée des États-Unis, ont été prises pour cibles par l’armée turque, qui considère les YPG (Unités de protection du peuple) comme une extension du PKK, qualifié d'”organisation terroriste” par la Turquie et ses alliés occidentaux.
Lundi, les bombardements turcs ont ciblé des installations gérées par l’administration autonome kurde, tuant huit civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Des bombardements ont également visé des sites pétroliers et des installations civiles dans la région.
Les attaques turques ont eu lieu après que douze militaires turcs ont été tués dans deux attaques séparées contre des bases militaires en Irak. Le PKK est en lutte armée contre les autorités turques depuis 1984.
