Jusqu’à présent, il y avait des tarifs de jour et de nuit pour l’électricité. Bientôt, peut-être, il y aura en plus un tarif qui pourrait varier jusqu’à 5 fois dans la journée. L’objectif ? Payer moins cher aux heures creuses et plus cher aux heures de pointe. Voici les détails de ce projet.
La plupart des compteurs électriques disposent aujourd’hui du système bi-horaire, qui calcule notre consommation en journée et pendant la nuit. Demain, c’est-à-dire à partir de 2026, grâce à un compteur communicant, notre calcul de consommation d’énergie pourrait varier jusqu’à 4 ou 5 sur la même journée, afin de mieux répartir la demande en énergie.
“Le soir, lorsqu’on rentre du travail et que tout le monde est en train de préparer le souper avec les plaques de cuisson allumées et autre, il faut éviter de brancher à ce moment-là sa voiture électrique. On sera incité à le faire à d’autres moments de la journée, éventuellement la nuit, par des tarifs de distribution adaptés” développe Anne-Elisabeth Sprimont, responsable communication de la Commission wallonne pour l’énergie.
L’idée est donc de proposer différents tarifs en fonction du moment et des pics de consommation. Il y a plus de demandes en électricité dans la tranche du matin, entre 6 et 11h, et donc l’énergie coûterait plus cher. Étant donné que la consommation est réduite pendant la journée, dans la tranche 11-17h, c’est-à-dire la tranche de rendement des panneaux solaires, l’énergie serait donc moins chère.
En fin de journée, entre 17 et 20h, le tarif serait aussi plus élevé, car la demande repart à la hausse. On peut encore imaginer un tarif pour la soirée, de 20h à 1h avec une consommation moyenne, et un prix qui est donc plus modéré. Et pourquoi pas une tranche spéciale pour “la nuit profonde”, c’est-à-dire de 1h à 6h, avec une consommation beaucoup plus réduite et donc une énergie très peu coûteuse.
“On parle de 3 plages horaires, 4 plages horaires ou peut-être 5 plages horaires. On va analyser différents scénarios et différents consommateurs. On va aussi regarder ceux qui n’ont pas de voitures électriques, ceux qui n’ont pas de pompes à chaleur… Tous ceux qui peut-être ne seraient pas capables de déplacer des charges. Et tout ça, ça doit faire l’objet d’une analyse” poursuit la responsable communication de la Commission wallonne pour l’énergie.
L’objectif ? Motiver les citoyens par le portefeuille et faire varier les coûts de distribution, qui représentent entre 20 et 30% de votre facture. Et ainsi économiser sur les 300 ou 400 euros par an que débourse aujourd’hui un consommateur moyen. Pour cela, il faudra disposer d’un compteur “intelligent” et vous aurez le choix ou non de participer à cette tarification incitative.
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