Il y a le moment présent goûté contre Hyères. Et l’espoir qui a traversé à nouveau l’esprit des supporters dans les travées congelées du stade Mager. Samedi soir, le vent nouveau savoyard qui a emporté le Var, avec une victoire 32-10 contre Hyères Carqueiranne, et le bonus offensif à la clé, né de cinq essais, a chassé les nuages de frustration qui s’amoncelaient au-dessus des têtes des joueurs, staff et dirigeants dans le camp jaune et noir. L’essai encaissé dans les arrêts de jeu n’y faisant, temporairement du moins, rien pour noircir le tableau à l’heure de refermer la parenthèse de cette 20e journée.
Il reste six matches désormais dans la phase régulière et comme le répétait le demi-de-mêlée Thibaut Dufau, auteur en filou du quatrième essai savoyard, le résultat global et final du SOC dépend aussi de ceux des autres. Mais comme des candidats à la sixième place, qui devancent encore Chambéry au classement, ne semblent pas vouloir se détacher de la masse, les chances chambériennes ont repris du poil de la bête.
« On est inconstants depuis le début de l’année, on ne peut pas trop se projeter »
La montagne savoyarde accouchera-t-elle d’une souris, comme après les six essais et les cinq points ramenés le 29 janvier de Cognac pour la 17e journée de Nationale, où le SOC n’était plus qu’à la portée d’un succès de ses ambitions de Top 6 qualificatif et avait subi deux revers en suivant à la maison contre Blagnac (27-28), et chez l’avant-dernier Rennes (31-22) qui avaient mis à la cave l’ambition des hommes de Cyril Villain de prolonger la saison au-delà du 30 avril à domicile (contre le 2e, le VRDR). « On a une équipe avec laquelle on ne peut pas se projeter, on fait un ou deux bons matchs et après on perd depuis le début de saison, donc mettons avant tout du contenu dans nos matchs comme ce soir, prenons-les les uns après les autres comme une finale, et on verra ce qui arrivera », disait après coup Juan-Pablo Orlandi.
Une chose est sûre, le calendrier qui attend Jean-Baptiste Grenod et ses équipiers, sur le papier, ne sera plus une sinécure, avec des déplacements programmés chez des concurrents directs à Narbonne, Bourgoin (7e) et Albi (4e), et la réception de Nice (8e) et un premier match à élimination directe qui pourrait vite « climatiser » l’enthousiasme du côté du parc de l’amitié à Narbonne samedi prochain (18 h 30). Mais Chambéry a gagné là où on ne l’attendait pas aussi, au VRDR et à Nice. Et l’autre source de vie, c’est au-delà du plaisir de gagner ravivé samedi, la fluidité collective avants-trois quarts revue et corrigée dans le jeu de déplacement chambérien, qui a su déborder une opposition hyéroise ayant pu paraître très vite résignée, mais en fait, dixit son staff, juste prise de vitesse par Chambéry. Qui s’est enfin lâché, et peut y puiser ce sentiment que rien n’est encore totalement plié.
>> Le classement et le calendrier de Nationale
Encore de la casse au SOC
Le jeune centre Bastien Reymond, auteur d’une prestation aboutie jusque-là, et qui remplaçait quasi au pied levé le titulaire annoncé Aviata Silago, en délicatesse avec un quadriceps, a quitté ses équipiers à l’heure de jeu touché au niveau de l’épaule. Et son coéquipier en troisième ligne, Pierre-Nicolas Dance l’a rejoint sur la touche dix minutes plus tard, boitant bas et touché à la cheville, lui qui venait de passer deux mois à l’infirmerie pour une fracture au doigt de la main à cheval sur 2022-2023. Pour quatre membres importants de l’effectif savoyard, Witz, Cilliers, Bertrand et Deschaux, la saison est déjà terminée, rappelons le.
