L’ONG pointe du doigt la Lituanie et la Lettonie pour le traitement réservé aux migrants laissés dans le froid, sans nourriture ni eau, aux conséquences parfois mortelles.
Médecins sans frontières (MSF) a appelé les autorités lituaniennes et lettones à mettre fin aux rejets à la frontière avec la Biélorussie. Les migrants qui recherchent la sécurité sont délibérément mis en danger, dit MSF, et les rejets ajoutent à leur souffrance.
“En Lituanie et en Lettonie, à la frontière avec la Biélorussie, des dizaines de personnes en quête de sécurité au sein de l’UE sont rejetées ou laissées dans les bois pendant plusieurs semaines”, indique le communiqué de l’ONG daté du 19 décembre.
Le communiqué de presse dénonce que les personnes en transit, qui se voient refuser le droit de rechercher la sécurité, souffrent de niveaux importants de traumatismes et de blessures.
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De nombreuses personnes contraintes d’être amputées
“Quatorze personnes, dont des enfants, ont été hospitalisées ces dernières semaines. Beaucoup d’entre elles ont dû subir leur membres amputés tandis que d’autres attendent de savoir s’ils devront subir la procédure. Tout cela peut être évité et est donc totalement inacceptable. Des gens vont mourir si la situation ne change pas », déclare Georgina Brown, coordinatrice du projet MSF en Lituanie et en Lettonie.
“Un garçon m’a dit qu’il avait passé une semaine dans la forêt. Lorsque la police des frontières l’a trouvé, il a ressenti une douleur extrême dans les pieds, au point qu’elle l’a fait pleurer. Il a montré ses pieds à la police mais malgré cela, ils ont rejeté à la frontière et il a dû subir une amputation », a-t-elle ajouté.
Au moins 27 personnes périssent aux frontières polonaise, lituanienne et lettone
Au cours de l’année dernière, des milliers de personnes venant de pays comme l’Irak, la Syrie, le Cameroun, l’Afghanistan et la République démocratique du Congo ont tenté de traverser la frontière de la Biélorussie vers la Pologne, la Lituanie et la Lettonie.
“Les gouvernements de ces pays ont limité l’accès à leurs frontières et ont déclaré l’état d’urgence. Ces rejets aux frontières deviennent une pratique courante. La police des frontières en Lituanie et en Lettonie rejette les personnes les laissant coincées dans les bois sans abri ni nourriture ni eau suffisantes. . L’hiver dernier, au moins 27 personnes sont mortes à la frontière avec ces pays, mais le nombre réel pourrait être plus élevé », explique MSF.
L’ONG pointe du doigt les refus aux frontières qui « privent les migrants de leurs droits fondamentaux comme les demandes d’asile ou l’accès aux soins médicaux ». graves conséquences telles que l’hypothermie ou la mort de froid. Malgré les conditions hivernales difficiles, les rejets se poursuivent quotidiennement, sans aucun respect pour la dignité humaine et les droits de ces personnes.
Le jour même où le communiqué de presse a été publié par MSF, le gouvernement lituanien a annoncé qu’il avait terminé la construction d’un barrière métallique sur 550 kilomètres à la frontière avec la Biélorussie. La barrière, construite pour contenir l’immigration clandestine, a débuté en août dernier et a coûté près de 145 millions d’euros.
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