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Moyen-Orient : l’armée israélienne responsable de la mort d’un journaliste ? – Politique

Moyen-Orient : l’armée israélienne responsable de la mort d’un journaliste ?  – Politique

2023-12-08 19:19:46

Après la mort d’un journaliste de l’agence de presse Reuters lors de la guerre à Gaza, Israël est accusé d’avoir pris pour cible des représentants des médias. Ce serait un crime de guerre au regard du droit international. Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont déclaré dans une première déclaration à Reuters : « Nous ne ciblons pas les journalistes ».

Le vidéojournaliste libanais Issam Abdallah a été tué par balle avec d’autres représentants des médias internationaux alors qu’il filmait à la frontière libano-israélienne le 13 octobre. Un photographe de l’agence de presse française AFP a été grièvement blessé. Aujourd’hui, Reuters a publié une enquête sur l’incident. Cela représente un lourd fardeau pour les Forces de défense israéliennes (FDI).

Selon le rapport d’enquête de Reuters, sept journalistes de télévision et photojournalistes des sociétés de médias Reuters, Al Jazeera et AFP ont été abattus par la partie israélienne près du village libanais d’Alma al-Chaab le 13 octobre. Le rédacteur en chef de Reuters écrit : “Les preuves dont nous disposons et que nous publions ici montrent qu’un équipage de char israélien a tué notre collègue Issam Abdullah.” La chaîne de télévision arabe Al Jazeera, dont les journalistes ont également été visés, a déclaré que l’enquête montrait qu’Israël ciblait les journalistes avec des tirs ciblés “pour faire taire le porteur de l’information”.

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L’armée israélienne affirme avoir riposté depuis le Liban

L’armée israélienne a déclaré à la demande du Journal sud-allemand, l’incident a été précédé par un tir de missile antichar venant du côté libanais. Les tirs ont été « ripostés avec de l’artillerie et des chars » afin d’empêcher une éventuelle pénétration des forces ennemies en Israël. L’armée israélienne sait que “des journalistes qui se trouvaient dans la zone auraient été tués. Il s’agit d’une zone de guerre active où il y a des tirs et où il est dangereux de rester”. L’incident fait l’objet d’une enquête.

La frontière israélo-libanaise dans le nord d’Israël est une zone de guerre depuis l’attaque terroriste palestinienne du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre. Tsahal et la milice chiite Hezbollah, alliée du Hamas, se tirent dessus. Le Hezbollah a tiré des roquettes à longue portée sur le nord d’Israël. L’armée de l’air israélienne a attaqué le territoire libanais, affirmant qu’elle visait les positions du Hezbollah. Les représentants des médias internationaux se sont souvent rendus à la frontière au cours des premières semaines de la guerre et ont rendu compte des bombardements mutuels.

Reuters appelle désormais l’armée israélienne à enquêter sur l’incident. Selon l’agence de presse britannique et d’autres médias, les journalistes se trouvaient avec leurs caméras sur une colline à moins de deux kilomètres de la frontière israélienne sur le sol libanais. De là, ils ont filmé les troupes israéliennes tirant sur les positions du Hezbollah du côté libanais de la frontière. Selon l’article de Reuters, tous les journalistes pouvaient être identifiés comme représentants des médias, même à une plus grande distance, grâce à leur gilet de presse bleu pare-balles. La voiture de la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, qui a été touchée par deux grenades blindées lors du bombardement, a également été identifiée comme étant un véhicule de presse.

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Des fragments de grenades de fabrication israélienne ont été découverts sur le site

Le bombardement a été filmé par les caméras de Reuters et d’Al Jazeera. Pour le rapport d’enquête, Reuters a fait appel à l’expertise de l’organisation néerlandaise indépendante TNO. TNO examine des armes et des munitions pour l’armée néerlandaise. Le reportage s’appuie sur l’analyse des fragments de grenade retrouvés sur place ainsi que sur les images et enregistrements audio enregistrés par les journalistes. Des images satellites ont également été utilisées. Un fragment de la queue d’une grenade de char est cité comme la preuve la plus importante de la responsabilité israélienne : ces grenades sont tirées par les chars de combat principaux israéliens Merkava et sont fabriquées en Israël. Ni l’armée libanaise ni le Hezbollah ne disposent de ces missiles. Avant le bombardement, les journalistes avaient filmé à distance les positions israéliennes d’où des chars tiraient sur le Liban.

Un expert en droit pénal international a déclaré que Tsahal aurait pu considérer le fait de filmer ses positions comme une menace car cela pourrait constituer « la base des objectifs des forces combattant au Liban ». L’incident n’est pas un incident isolé. Le 21 octobre, deux journalistes de la chaîne libanaise Al Mayadeen ont été tués par des bombardements. La chaîne accuse Tsahal. L’armée israélienne avait également déclaré à l’époque que la zone frontalière était dangereuse « en raison des combats actifs ». Selon des organisations de journalistes telles que le JPC et la FIJ, plus de soixante professionnels des médias sont morts lors de la récente guerre à Gaza. La plupart étaient des Palestiniens de la bande de Gaza. Mais quatre Israéliens et trois Libanais sont également morts.

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