Mort de Nahel : 1 000 personnes rassemblées à Nanterre après la libération du policier qui a tiré

Entre 900 et 1000 personnes, selon une source policière, se sont rassemblées à Nanterre (Hauts-de-Seine), quatre jours après la libération de Florian M., le policier qui a tiré sur le jeune Nahel, lors d’un contrôle routier, en juin. Tous ont répondu à l’appel au rassemblement lancé par Mounia M., la mère de l’adolescent, place Nelson-Mandela, à l’endroit même où la Mercedes jaune de son fils s’était encastrée, après les faits.

« Je veux dire toute la souffrance que je porte depuis le 27 juin. (…) Chaque matin, je pleure mon fils », a lancé Mounia M., au micro. Elle a dénoncé la libération de Florian M., décidée mercredi par les magistrats chargés d’instruire le dossier. « Il n’a fait que quatre mois [de détention provisoire]ce n’est rien ! Il a enlevé une vie. Il a enlevé deux vies, dont la mienne », a-t-elle ajouté. Des amis de Nahel, le visage masqué, ont pris la parole pour critiquer à leur tour cette décision. « Justice pour Nahel », « pas de justice, pas de paix », a entonné la foule.

De brèves tensions au moment de la dispersion

Les députés LFI de la Seine-Saint-Denis Éric Coquerel, Thomas Portes et Jérôme Legavre ont fait le déplacement. Tout comme la militante antiraciste Assa Traoré, sœur d’Adama Traoré, mort en 2016 à la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise), le producteur Michel Zecler, passé à tabac par des policiers en 2020 à Paris, et le syndicaliste Anasse Kazib.

De brèves tensions ont éclaté au moment de la dispersion, vers 16h30. Des manifestants ont convergé en criant vers les forces de l’ordre, massées près de l’ancien siège de l’Epadesa, juste à côté de la place Nelson-Mandela. Quelques projectiles ont été lancés dans la direction des fonctionnaires chargés du maintien de l’ordre. La mère de Nahel est alors intervenue pour appeler au calme.

Deux personnes ont par ailleurs été interpellées dans une rue adjacente, soupçonnées d’avoir mis en danger la vie d’autrui lors d’un rodéo urbain, selon une source policière. Vers 17 heures, d’autres jeunes à moto vont et viennent sur la place en klaxonnant. Ils montent et descendent les marches au milieu de la foule qui se disperse.