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Magnat des mines, Beny Steinmetz, reconnu coupable de corruption à Genève.

Tribune de Genève

Le magnat des mines, Beny Steinmetz, a été reconnu coupable de corruption dans une affaire qui a secoué le monde des affaires à Genève. La cour a jugé qu’il avait utilisé des pots-de-vin pour obtenir des droits miniers dans un pays africain. L’affaire a mis en lumière les pratiques sombres des entreprises minières et a mis en évidence la nécessité d’une réglementation plus stricte. Dans cet article, nous examinerons les détails de l’affaire et les répercussions potentielles pour les sociétés minières et leurs obligations en matière de responsabilité sociale des entreprises.


Le milliardaire Beny Steinmetz, magnat des mines franco-israélien, a été reconnu coupable de corruption par la Chambre d’appel et de révision du canton de Genève, accompagné de deux autres protagonistes. Cette affaire concerne des « droits miniers » qui ont été « influencés » en Guinée, avec des versements en faveur de la quatrième épouse de feu le président Lansana Conte pour un total de 8,5 millions de dollars. Le magnat des mines a écopé d’une peine de prison de trois ans, dont 18 mois ferme, tandis que les deux autres protagonistes ont été condamnés mais acquittés de l’infraction de faux dans les titres. Les faits ont eu lieu entre 2006 et 2012.

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Grâce à ces droits miniers, le groupe BSGR a « conclu une joint-venture avec une société brésilienne portant sur un montant de 2,5 milliards de dollars, dont 500 millions immédiatement encaissés », indique la Cour de justice. La dérive a pu se faire grâce à l’intervention d’une société écran fournie par une société du groupe BSGR, et par plusieurs contrats conclus avec l’épouse du président. Un schéma complexe de sociétés et de comptes bancaires a participé à ce processus. Une restructuration, qui a écarté certaines sociétés impliquées, ainsi que la destruction d’accords incriminants ont permis de dissimuler ces agissements.

En conséquence, les protagonistes devront passer à la caisse : Benjamin Steinmetz devra s’acquitter d’une créance compensatrice de 50 millions de francs, l’homme d’affaires français de 5 millions et l’administratrice belge de 50’000 francs, le tout en faveur du Canton de Genève. Cette affaire intervient alors que la Guinée, qui détient la plus grande réserve de bauxite au monde, cherche actuellement à relancer son industrie minière, qui semble stagner depuis quelques années.

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Le milliardaire de 66 ans avait été condamné en janvier 2021 à cinq ans de prison par le Tribunal correctionnel et avait fait appel, se défendant de toute corruption. Mais aujourd’hui, la justice a finalement tranché, condamnant ces trois protagonistes pour « avoir influencé le processus d’attribution de droits miniers » dans la région de Simandou, en Guinée. Ils ont donc été reconnus coupables de corruption d’agents publics étrangers.

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