Macron rend visite aux victimes de l’attaque au couteau d’Annecy et rencontre un homme qui a tenté d’arrêter l’agresseur – The Irish Times

Le président français Emmanuel Macron et son épouse, Brigitte, ont rendu visite à des enfants d’âge préscolaire et à un homme âgé grièvement blessés lors d’une attaque au couteau dans les Alpes françaises, alors que la détention du suspect a été prolongée après un examen psychiatrique vendredi.

Quatre bambins – un âgé de 22 mois, deux âgés de deux ans et un âgé de trois ans – ainsi que deux hommes âgés de 70 et 78 ans ont été blessés lors de l’attaque à l’arme blanche, qui s’est produite jeudi matin dans une aire de jeux pour enfants de la ville lacustre populaire d’Annecy.

M. Macron et son épouse, qui, selon le palais de l’Élysée, souhaitaient rendre visite non seulement aux victimes mais à “tous ceux qui ont contribué à les aider et à les soutenir”, ont rendu visite à trois des enfants et à leurs familles hospitalisés à Grenoble.

Le couple s’est ensuite rendu à Annecy où ils se sont assis au chevet de l’un des hommes blessés, qui était soigné pour de multiples coups de couteau et une blessure causée par une balle perdue de la police tirée lors de l’arrestation du suspect.

Ils ont également rencontré un jeune étudiant catholique, Henri D’Anselme, qui a été nommé “le héros du sac à dos” par les médias français après s’être retrouvé face à face avec l’agresseur et avoir utilisé son sac à dos comme bouclier pour tenter de le bloquer.

S’exprimant à la fin de sa visite, M. Macron a déclaré à la police et aux secouristes qu’ils pouvaient être “extrêmement fiers” de leur réponse. Les deux enfants qui avaient été les plus grièvement blessés s’étaient stabilisés, a-t-il dit.

“Les médecins sont assez optimistes”, a déclaré le président français. Il a ajouté que sa visite avait pour but “d’apporter le soutien de toute la nation à ces enfants, à leurs familles, à Annecy et ses habitants”. Attaquer de jeunes enfants était “l’acte le plus barbare qui soit”, a-t-il déclaré.

[ ‘The nation is in shock’: Four young children injured after knife attack at French playground ]

Un quatrième enfant était soigné dans un hôpital suisse à Genève. Tous avaient été opérés et deux restaient dans un état critique mais stable au lendemain de l’attaque, a déclaré la première ministre, Élisabeth Borne.

Les responsables ont déclaré que les autres enfants et les deux victimes adultes avaient des blessures moins graves, bien qu’il y ait eu des rapports contradictoires sur leur état. L’un des enfants blessés dans l’attaque est britannique et un autre a la nationalité néerlandaise.

Le mobile de l’attaque reste flou. La procureure régionale, Line Bonnet-Mathis, a indiqué que la détention de l’agresseur présumé, nommé Abdalmasih H, avait été prolongée vendredi après un examen psychiatrique.

La police n’avait pas encore pu interroger le suspect, un ressortissant syrien de 31 ans qui a le statut de réfugié en Suède et fait l’objet d’une enquête pour tentative de meurtre, en raison de son état “agité”, ont rapporté les médias français.

Mme Bonnet-Mathis a déclaré qu’il n’y avait aucun motif terroriste évident et d’autres responsables ont déclaré aux journalistes que le suspect n’était pas sous l’influence de drogues ou d’alcool au moment de l’attaque, vers 9 h 45, heure locale, jeudi.

Mme Borne a déclaré que l’agresseur présumé n’était connu d’aucun service de renseignement et n’avait aucun antécédent de problèmes psychiatriques. Elle a dit qu’il était sans abri et un individu isolé.

Le déchaînement a intensifié les tensions en France sur l’immigration, les politiciens de droite s’emparant des origines du suspect.

Un sanctuaire impromptu a émergé du jour au lendemain dans le parc, les habitants plaçant des bougies, des fleurs et des messages.

“Nous ne sommes pas préparés à ce genre d’événements”, a déclaré un habitant d’Annecy, Léo Ganassali (21 ans) en déposant des fleurs. “Je suis venu enfant jouer dans ce parc et le voir en deuil, c’est très, très dur”, a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse.

Les autorités ont déclaré que le suspect avait passé 10 ans en Suède et avait récemment divorcé de sa femme suédoise. Il avait également demandé l’asile en Suisse, en Italie et en France, où sa demande avait été rejetée dimanche en raison de son statut en Suède.

Les procureurs ont déclaré qu’il était entré légalement en France en novembre 2022. « Il m’a appelé il y a environ quatre mois. Il vivait dans une église », a déclaré son ex-femme, ajoutant qu’il avait quitté la Suède parce qu’il n’avait pas pu obtenir la nationalité suédoise.

La mère de l’agresseur présumé, qui vit aux États-Unis, a déclaré qu’elle était “en état de choc”. Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré que c’était une “coïncidence troublante” que les coups de couteau aient suivi le rejet de la demande d’asile française du suspect.

Des images vidéo de l’attaque, prises par un passant et vérifiées par plusieurs agences de presse, montraient l’agresseur, vêtu de noir et portant une lame d’environ 10 cm de long, sautant par-dessus un muret dans une aire de jeux pour enfants.

Le suspect, qui se serait déclaré chrétien syrien dans sa demande d’asile française, a pu être entendu crier “au nom de Jésus-Christ” avant de se jeter sur un jeune enfant dans une poussette, repoussant une femme qui tentait de le repousser.

Les médias français ont rapporté que la santé mentale de l’agresseur présumé était préoccupante. BFM TV a cité des sources anonymes disant que le suspect avait été “incohérent” depuis son arrestation et s’était roulé par terre plusieurs fois.

Une messe devait être célébrée vendredi dans la cathédrale d’Annecy en hommage aux victimes et à leurs familles, ont annoncé les autorités ecclésiastiques.

L’attaque a suscité un nouveau débat sur la politique française d’immigration et d’asile. “Il semble que le coupable ait le même profil que vous voyez souvent dans ces attaques”, a déclaré Éric Ciotti, le chef du parti de droite Les Républicains.

Marine Le Pen, du Rassemblement national d’extrême droite, a déclaré que la France devrait “regagner sa souveraineté” sur l’immigration. La Suède et la France sont toutes deux membres de l’espace Schengen, la plus grande zone sans passeport au monde, qui permet la libre circulation des personnes entre 26 pays européens.

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