Le président Emmanuel Macron a appelé mercredi au calme à la suite du décès d’un adolescent de 17 ans abattu par un policier mardi, qui a provoqué des affrontements entre la population et la police et s’est jusqu’à présent soldé par plusieurs dizaines d’arrestations et de blessés.
L’adolescent est décédé des suites de blessures subies lorsque la police a tiré un coup de feu lors d’un contrôle de police à Nanterre, en banlieue parisienne. Suite au drame, le policier a été placé en garde à vue, et une enquête a été ouverte pour « homicide volontaire », fait rare dans ce type d’affaire. La police a expliqué que le policier avait réagi à un refus d’obtempérer.
“On a un adolescent qui a été tué, c’est inexplicable, inexcusable”, a déclaré Macron. “Il faut que ce soit calme pour que justice soit faite, et il faut que ce soit calme partout parce qu’on n’a pas besoin d’un embrasement, d’une situation qui se détériorerait”, a-t-il ajouté.
La nuit de mardi à mercredi a été mouvementée à Nanterre, où des heurts ont éclaté entre policiers et habitants. Au final, plus de 30 personnes ont été arrêtées, une vingtaine de policiers ont été blessés, des véhicules ont été incendiés et des bâtiments ont été endommagés.
Interrogée par des sénateurs lors de l’heure des questions au gouvernement, la Première ministre Elisabeth Borne a déclaré que l’action de la police “n’apparaît manifestement pas conforme aux règles d’engagement de nos forces de l’ordre” et que “les images laissent penser que le cadre légal d’intervention n’a pas été respectée ».
Dans une vidéo diffusée sur TikTok, la mère du jeune homme tué a appelé jeudi à une marche blanche devant la préfecture de Nanterre. En attendant, 2 000 policiers et gendarmes ont été déployés mercredi en banlieue parisienne pour prévenir de nouveaux affrontements.
Malgré les appels au calme des autorités, les émeutes se sont poursuivies mercredi soir à Nanterre et se sont propagées à plusieurs villes du reste du pays. Outre une vingtaine de communes de la Seine Saint Denis au nord de la capitale, des émeutes éclatent à Toulouse, Lyon, Dijon, Roubaix, Nice et Amiens. Des postes de police ont été visés à plusieurs endroits.
(Davide Basso | EURACTIV.fr)
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2023-06-29 08:30:17
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