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Lutte contre le moustique tigre: Genève boude la formation

Lutte contre le moustique tigre: Genève boude la formation

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Moustique tigreLutte contre l’envahisseur: Genève boude la formation

Alors qu’un cours destiné à limiter la propagation du nuisible a lieu ce mercredi, plusieurs communes du bout du lac, premier canton romand touché, ont fait l’impasse.

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Ce mercredi, une formation pas comme les autres se déroule à Lausanne: un cours consacré à la lutte contre le moustique tigre. Les participants, principalement des employés communaux, obtiendront un permis pour utiliser un traitement réservé aux professionnels, soit le sésame afin de limiter efficacement la propagation de l’insecte, notamment à Genève, où il a envahi plus d’une dizaine de communes l’an dernier.

Un manque de réactivité

Pourtant, à la surprise de Daniel Cherix, responsable du programme de lutte vaudois et intervenant dans le cours, «seule une partie des communes victimes du moustique se sont inscrites. Certaines n’ont pas réagi assez vite», regrette l’expert, pour qui «former le personnel communal est essentiel, car c’est lui qui connaît le mieux le terrain».

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Le Département de la santé vaudois soutient d’ailleurs financièrement la formation des employés municipaux. Cette année, six communes y participent.

En attente d’une spécialiste

Comment expliquer le désintérêt des Genevois? Contactée, la Ville de Genève dit attendre l’arrivée, le 1er avril, d’une collaboratrice engagée spécialement pour éradiquer cet insecte afin d’étudier la question.

Problème: hormis la formation du jour, «aucune autre session n’est actuellement prévue cette année en Suisse romande», indique Isabelle Landau, de la Fédération suisse de désinfestateurs, organisatrice du cours.

On préfère déléguer

La responsable précise toutefois que les autorités peuvent faire appel à des prestataires externes, «mais cela à un coût».

C’est l’option choisie dans la commune de Thônex, qui affichait l’un des plus hauts taux de signalements en 2023. À Onex, les autorités ont aussi préféré «se tourner vers des entreprises de désinfestation qui disposent déjà du personnel agréé. Un appel d’offres est en cours.»

Une alternative intéressante, mais incertaine

«C’est une alternative intéressante, confirme Gottlieb Dandliker, inspecteur cantonal de la faune. Mais encore faut-il trouver les sociétés qui veulent et peuvent s’en charger. À Genève, les désinfestateurs diplômés travaillent souvent dans des petites ou moyennes structures qui n’ont encore jamais eu à faire cela. De plus, les besoins des communes vont converger sur les mêmes périodes, les traitements étant recommandés en mai, juillet et septembre.»

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«Il y a même des Français inscrits»

La formation, qui coûte 900 francs, connaît un franc succès. «Nous avons 24 personnes venues des cantons de Genève, de Vaud et du Valais. On a même des Français, de l’Ain», se réjouit Daniel Cherix. À l’issue du cours, les participants pourront faire usage du traitement réservé aux professionnels, à savoir le Vectomax. «Contrairement aux autres produits, ce biocide a une action longue durée qui a montré son efficacité chez nos voisins tessinois. Un traitement toutes les huit semaines suffit. En outre, dès lors qu’un employé bénéficie du permis, il peut instruire d’autres collaborateurs», détaille l’expert vaudois, qui appelle également la population à se joindre aux efforts des autorités.

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2024-03-26 23:53:34

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