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L’union des marchés des capitaux de l’UE est revitalisée

L’union des marchés des capitaux de l’UE est revitalisée

2024-03-13 00:05:47

BIl y a quelques jours, on ne savait même pas si les ministres des Finances de l’UE parviendraient à se mettre d’accord sur une position commune. Il est désormais clair que les projets d’union européenne des marchés des capitaux, envisagés depuis longtemps, peuvent être mis en avant. Dans une déclaration adoptée lundi soir et réitérée mardi, les ministres ont défini 13 points sur lesquels la nouvelle Commission européenne devrait présenter des propositions législatives pour l’élargissement et l’approfondissement de l’union des marchés des capitaux au cours de son mandat jusqu’en 2029. Paschal Donohoe, le chef de l’Eurogroupe chargé de coordonner le projet, a déclaré lundi soir que la feuille de route désormais adoptée était « plus ambitieuse » qu’il ne l’aurait imaginé il y a quelques mois.

Bien entendu, le document ne montre pas la voie à suivre vers un marché des capitaux européen véritablement intégré, capable de surmonter la fragmentation des législations nationales, chacune ayant ses propres lois en matière de bourses de valeurs, de fiscalité des sociétés et des dividendes ou d’insolvabilité des entreprises. Cependant, le document définit plusieurs projets avec lesquels l’UE devrait se rapprocher d’un « marché des capitaux ouvert et liquide, bien intégré aux marchés mondiaux ». Pour chaque projet, une « invitation » est formulée pour que la Commission examine et, si nécessaire, présente des propositions législatives.

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Le document repose sur l’idée que les besoins d’investissement élevés qui émergeront dans l’UE dans les années à venir en raison de la transformation verte et numérique ainsi que des dépenses de défense nettement plus élevées ne pourront pas être couverts par les ressources publiques ou par des prêts bancaires. seul.

Qui doit superviser le marché des capitaux ?

Le fait que bon nombre des projets mentionnés dans la déclaration restent controversés peut être constaté à plusieurs endroits. Les ministres ne soutiennent que globalement le développement d’un marché européen de la titrisation, ce qui est réclamé par les banques mais aussi par plusieurs Etats sous direction française. Les titrisations, c’est-à-dire les prêts que les banques regroupent en titres et vendent aux investisseurs, ont mauvaise réputation depuis la crise financière de 2007/2008. Toutefois, les banques qui espèrent que l’externalisation des prêts allégera la pression sur leurs bilans soulignent que les titrisations ont été nettement plus strictement réglementées depuis la crise.

Dans la déclaration, les ministres chargent expressément la Commission d’explorer sous tous les angles les possibilités d’un marché européen de la titrisation, mais ajoutent que les exigences nécessaires en matière de surveillance et de réglementation doivent être strictement respectées.

On ne sait pas exactement comment et par qui un marché des capitaux européen plus intégré sera supervisé à l’avenir. Les exigences avancées principalement par la France (et rejetées par l’Allemagne) en faveur d’un transfert de compétence de grande envergure au régulateur boursier européen, l’ESMA à Paris, ne sont pas expressément reflétées dans la déclaration. Il indique seulement que les organes de contrôle européens existants « pourraient devoir être renforcés ».

Plus d’options pour les investisseurs privés

Les différentes exigences réglementaires et législatives nécessaires à une union des marchés des capitaux, telles qu’une « convergence » des réglementations nationales en matière d’insolvabilité, l’harmonisation des réglementations comptables et des exigences de cotation sur les plates-formes nationales de négociation, ainsi que l’harmonisation du droit des sociétés, sont toutes énumérées dans le déclaration. Au-delà des ordonnances d’essai, les ministres laissent la possibilité de faire une harmonisation lorsqu’ils estiment qu’une harmonisation est nécessaire et qu’ils seraient disposés à le faire.

Les chefs de département conviennent que les investisseurs privés doivent avoir davantage de possibilités d’investir au-delà des frontières. Cependant, la mise en place d’un « produit d’investissement européen » réclamée par la France contourne la déclaration. Au lieu de cela, les ministres appellent la Commission à « développer et améliorer davantage » le « produit de retraite paneuropéen » (PEPP), qui est utilisé pour les retraites. Les ministres se concentrent également sur l’éducation des citoyens sur les questions financières.

Le ministre français des Finances Bruno Le Maire, qui s’était plaint de l’impasse dans les discussions lors de la dernière réunion ministérielle il y a deux semaines, n’était pas présent à Bruxelles, tout comme son homologue allemand Christian Lindner (FDP), qui avait récemment freiné Le Maire. Donohoe a déclaré qu’il s’était largement coordonné avec Le Maire. Ses préoccupations ont été incluses dans la déclaration. Il soutient les projets du Français visant à faire avancer certains projets dans un cercle plus restreint de certains pays. Outre la France, l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas ont récemment manifesté leur intérêt.



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