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L’UE dévoile des réformes de l’électricité pour réduire la menace de flambée des prix

L’UE dévoile des réformes de l’électricité pour réduire la menace de flambée des prix

— Photo d’archive AFP

L’UE a présenté mardi des plans pour rendre les factures d’électricité “moins dépendantes” des coûts des combustibles fossiles, afin de limiter les risques de hausses de prix comme celles observées après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Bruxelles travaille à la réforme de son marché de l’électricité depuis que la guerre de Moscou a fait monter en flèche les prix pour les particuliers et les entreprises l’année dernière.

Les prix de gros de l’énergie en Europe sont fixés en fonction du coût des sources les plus chères, généralement des centrales au gaz, suffisamment flexibles pour couvrir les sauts de la demande.

Les prix du gaz ont explosé après que le président russe Vladimir Poutine a envoyé ses troupes, emportant avec elles les coûts de l’électricité de l’UE et laissant les gouvernements se démener pour indemniser les consommateurs.

“Pendant plus de deux décennies, la conception du marché de l’électricité a servi les entreprises et les consommateurs européens, leur permettant de profiter des avantages d’un marché unique”, a déclaré le commissaire européen à l’énergie Kadri Simson.

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“Cependant, la crise provoquée par l’attaque de la Russie contre l’Ukraine a révélé un certain nombre de lacunes dans le système actuel qui devaient être corrigées.”

Certains pays dont la France et l’Espagne avaient appelé à une refonte totale du système et à découpler entièrement le prix de l’électricité de celui du gaz.

Mais les mesures proposées par l’exécutif de l’UE, dont les détails doivent maintenant être négociés entre le Parlement européen et les États membres, ne répondent pas à ces exigences.

Au lieu d’une rupture nette, ils visent à réduire l’impact des coûts volatils des combustibles fossiles en poussant des contrats à long terme pour les énergies renouvelables.

Pour les citoyens, les réformes introduiraient de nouveaux droits pour obtenir des contrats à prix fixe à long terme auprès de leur fournisseur d’énergie, réduisant ainsi leur exposition aux fortes hausses.

Ils seraient également autorisés à avoir plus d’un compteur et différents contrats pour répondre de manière plus économique à leurs besoins variés, de la recharge d’un véhicule à l’utilisation de pompes à chaleur.

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L’UE cherche à renforcer l’utilisation des accords dits d’achat d’électricité qui permettent aux entreprises de bénéficier plus facilement des coûts plus stables de l’énergie non fossile.

Les producteurs d’électricité se verraient offrir une sécurité grâce à l’utilisation plus répandue de contrats gouvernementaux qui leur permettraient de rembourser leurs revenus si les prix flambaient et d’obtenir une compensation en cas de baisse.

Les États membres de l’UE seraient tenus d’offrir les contrats aux producteurs s’il y avait un soutien public accordé aux nouveaux investissements dans la production d’électricité à faible émission de carbone.

Bruxelles espère que ces mesures renforceront les investissements dans les énergies non fossiles alors que l’UE cherche à atteindre ses objectifs climatiques pour atteindre le zéro net et réduire les coûts de l’électricité.

Le bloc dit qu’il doit tripler le rythme auquel il met en place de nouvelles infrastructures d’énergie renouvelable s’il veut atteindre ses objectifs verts.

Le secteur nucléaire a été inclus de manière controversée pour des États comme l’Allemagne dans les efforts visant à renforcer les investissements dans les énergies sans combustibles fossiles.

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La France, premier pays européen pour l’énergie nucléaire, avait beaucoup insisté pour que le secteur soit inclus dans les nouvelles mesures “bas carbone” envisagées par Bruxelles.

“La proposition est une très bonne base de discussion”, a déclaré le ministère de la transition énergétique à Paris.

Berlin et six autres pays avaient demandé que la politique ne soit appliquée qu’aux infrastructures renouvelables.

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