GENEVE, 24 août 2023 (APMnews) – L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié mercredi un ensemble de recommandations permanentes concernant l’infection par le virus Monkeypox (ou mpox) afin d’aider les États membres à faire face aux risques posés par cette maladie.
Jusqu’à présent, dans le cadre de l’urgence de santé publique d’importance internationale déclarée de juillet 2022 à mai 2023 pour l’épidémie de mpox, les efforts des pays étaient guidés par des recommandations temporaires émises par le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui était conseillé par un comité d’urgence, rappelle l’OMS dans un communiqué diffusé mercredi.
“Étant donné que le mpox continue de représenter un risque pour la santé publique pour certaines populations, et étant donné que l’OMS recommande le contrôle et l’élimination de la transmission interhumaine de ce virus, les actions de réponse et de préparation des pays peuvent désormais être guidées par les recommandations permanentes promulguées par le directeur général de l’OMS en vertu du Règlement sanitaire international (RSI)”, poursuit l’agence internationale.
Ces recommandations restent en vigueur jusqu’au 20 août 2024. L’OMS indique qu’elle est en train de préparer un cadre stratégique mondial pour la période 2023-2027 – qui est soumis à consultation auprès des États membres, des partenaires et des parties prenantes – afin d’améliorer le contrôle du mpox et d’éliminer sa transmission interhumaine.
Les 20 recommandations permanentes de l’OMS sont articulées autour de plusieurs thèmes : la mise en œuvre de plans nationaux de préparation et de réponse, la surveillance et les capacités de diagnostic, la communication et la lutte contre la stigmatisation, la recherche, la prévention des voyages internationaux, l’accès aux soins et à la protection des soignants, ainsi que l’accès équitable à diverses ressources, notamment les vaccins.
L’OMS recommande par exemple d’inclure le mpox parmi les maladies à déclaration obligatoire (DO) dans le cadre des systèmes nationaux de surveillance épidémiologique. Il convient de noter que c’est déjà le cas en France, ainsi que pour tous les virus de la famille des orthopoxvirus.
L’agence internationale appelle également à renforcer les capacités de diagnostic, à signaler rapidement tout cas détecté, à collaborer avec d’autres pays pour l’accès aux séquences génomiques, et à œuvrer à la réduction de la transmission zoonotique du mpox.
Il est également nécessaire de continuer à produire des données sur la prévention et le contrôle du mpox grâce à la recherche, notamment en menant des essais cliniques sur les outils de diagnostic, les vaccins et les traitements dans différentes populations.
L’OMS préconise également de fournir des informations aux personnes voyageant à l’étranger afin de se protéger et d’éviter d’exposer les autres, par exemple à l’occasion d’événements ou de rassemblements. En revanche, elle déconseille de mettre en place des mesures spécifiques au mpox pour les voyageurs, telles que des contrôles à l’entrée ou à la sortie des pays, ou l’obligation de présenter un test négatif ou une vaccination.
Des interventions doivent également être mises en œuvre pour prévenir la stigmatisation et la discrimination des personnes pouvant être touchées par le mpox, demande l’agence internationale.
Elle recommande également de former les professionnels de santé de manière à ce qu’ils puissent garantir des soins optimaux aux patients, et de fournir à ces professionnels des équipements de protection individuels.
Des vaccins contre le mpox doivent également être disponibles pour la vaccination préventive et post-exposition des personnes et des communautés à risque d’infection.
Recommandations permanentes de l’OMS concernant le mpox.
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2023-08-25 02:05:18
