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L’INDE DIRIGE LE G20 AU MILIEU DU FLUX

L’INDE DIRIGE LE G20 AU MILIEU DU FLUX

Le multilatéralisme est poussé au mur alors que l’ordre mondial semble fluide

Le ministre des Affaires extérieures, S Jaishankar, a été un homme très occupé ces derniers mois, plus encore la semaine dernière lorsqu’il a dirigé des réunions marathon à l’Assemblée générale des Nations Unies. Les participants à la réunion suggèrent la nouvelle position de la politique étrangère de l’Inde consistant à trouver des alliés et des partenaires stratégiques dans le monde entier. L’Inde a rencontré ses partenaires QUAD (États-Unis, Australie et Japon), ainsi que la Libye, la Syrie et Cuba, a renouvelé son engagement envers le partenariat stratégique trilatéral France, Inde, Australie et France, Inde, Émirats arabes unis.

Les trilatérales France, Australie, Émirats arabes unis avec l’Inde sont relativement nouvelles, nées de la nécessité de trouver des alliés après la pandémie et de surveiller la Chine dans la région indo-pacifique. Le Premier ministre Narendra Modi était en visite au Japon cette semaine pour assister aux funérailles de l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe. L’accent était mis sur l’Indo-pacifique, les intérêts partagés et la construction de l’accord bilatéral indo-japonais.

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De toute évidence, l’ordre mondial a subi un changement significatif depuis 2020 avec deux événements qui ont changé de cap, la pandémie de Covid et l’attaque militaire de la Russie en Ukraine, brisant ainsi le mythe de l’absence de guerre dans la zone euro.

Si la pandémie de Covid et la perturbation subséquente des chaînes d’approvisionnement mondiales (principalement concentrées en Chine) n’avaient pas ébranlé l’ordre existant, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la poussée ultérieure pour annexer des territoires ont créé un choc sur les prix de l’énergie et des denrées alimentaires dans le monde entier. Il existe de multiples flux de partenariats en évolution qui façonneront à jamais la façon dont la planète Terre émergera au 21e siècle.

Tout d’abord, confrontés au danger évident d’une Russie nucléarisée dans l’arrière-cour, les grands pays européens repensent leurs stratégies nucléaires. La plupart d’entre eux, à l’exception de la France, avaient abandonné le bouclier nucléaire pour être sous l’OTAN dirigée par les États-Unis, leur fournissant une couverture parapluie. Pendant ce temps, dans l’hémisphère oriental, le Japon face à un voisin belliqueux, la Chine, repense également sa stratégie de célibat nucléaire.

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Les États-Unis et le Royaume-Uni se sont déjà associés pour fournir à l’Australie des capacités nucléaires dans la région de l’océan Indien afin d’empêcher la Chine d’être aventureuse. Les vents contraires sont une indication claire d’un monde qui considère à nouveau les armes nucléaires comme un filet de dissuasion/de sécurité en cas de guerre à part entière.

Deuxièmement, les prix mondiaux de l’énergie, menaçant de faire vivre à presque toute l’Europe un hiver 2022 très froid et sombre, façonneront la manière dont l’alliance occidentale collée à la hâte contre la Russie se comportera en 2023.

Un danger clair et présent en Russie force des changements idéologiques en Europe. Pendant ce temps, les prix de l’énergie et des denrées alimentaires ont poussé quelques nations (dont deux dans le voisinage de l’Inde) en Asie et en Afrique au bord de l’effondrement économique et se tournent vers des institutions telles que le FMI pour des renflouements.

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Troisièmement, il y a une énorme baisse de l’acceptation des institutions multilatérales en tant que plates-formes pour trier les problèmes communs mondiaux. La Chine a constamment refusé à l’Inde et à quelques autres grandes économies de prendre leurs positions légitimes en tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Il y a un énorme manque de consensus à l’échelle mondiale sur les moyens de récolter les dividendes d’une économie numérique et donc de taxer efficacement les entreprises technologiques.

Cela conduit à la présidence indienne du G20 à partir de la fin de l’année. La présidence indonésienne actuelle se termine en novembre et, en fonction du résultat, le relais sera passé à New Delhi pour façonner le récit mondial. Ce sera à une époque où l’Inde serait la démocratie la plus peuplée, en plus d’être la cinquième plus grande économie du monde. Elle doit trouver des moyens novateurs de négocier un consensus sur les questions mondiales les plus pressantes.

(L’auteur est un commentateur des affaires étrangères)

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