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L’importance des muscles pour notre santé et notre vie quotidienne

L’importance des muscles pour notre santé et notre vie quotidienne

Temps de lecture : 5 min Si l’on vous dit «muscles», vous pensez très certainement abdos dessinés en tablettes de chocolat, triceps et biceps gonflés à la Schwarzenegger et fessiers rebondis de filles de remise en forme. Pourtant, l’utilité de nos muscles dépasse largement le périmètre de la salle de sport et des posts Instagram. En effet, au-delà des fonctions esthétiques et athlétiques, les quelque 600 muscles de notre corps assument des rôles cruciaux dans le fonctionnement de notre organisme.

Cruciaux d’abord parce que c’est bien un muscle qui nous permet tout simplement de… rester en vie ! On l’oublie souvent mais le cœur est un organe musculaire et c’est grâce à ses contractions que le sang est propulsé dans notre corps afin que ce dernier soit constamment alimenté en oxygène. Contractions qui se font de manière involontaire, sans que l’on ait à y penser, car sous le contrôle du système nerveux végétatif.

Ce sont aussi des muscles, appelés «muscles lisses» et dont les contractions sont également involontaires, qui assurent des fonctions aussi essentielles que la respiration, la digestion, l’évacuation des règles, l’accouchement, la vue… En effet, ces muscles lisses tapissent la plupart des viscères creux – tube digestif, bronches, parois de la vessie et de l’utérus – et se trouvent également au niveau du corps ciliaire, dans l’œil, pour assurer l’accommodation visuelle.

Et puis, il y a les muscles dits squelettiques ou striés, que nous connaissons mieux, et dont les contractions sont volontaires. S’ils sont certes utiles pour lever de la fonte et qu’ils participent à rendre la silhouette conforme à certains canons de beauté en vigueur, ils nous servent surtout à nous mouvoir, à maintenir notre posture, à mâcher ou encore à exprimer nos émotions via les expressions de notre visage.

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Tous ensemble, et indépendamment de leur fonction propre, tous ces muscles participent au bon fonctionnement de l’organisme, et ce même au repos. Serge Braun, directeur scientifique de l’Association française contre les myopathies (AFM), docteur en Pharmacologie, et membre de l’Académie nationale de pharmacie explique ainsi : «Ces muscles servent notamment à réguler la température de l’organisme.»

De son côté, Damien Vitello, enseignant-chercheur spécialisé en physiologie de l’exercice et de l’entraînement, détaille : «Les muscles sont des tissus énergivores. Ils régulent et facilitent l’utilisation du substrat énergétique et limitent le stockage sous forme de graisse. À deux personnes à poids égal, celle qui est la plus musclée a un métabolisme de base plus important. Elle consomme davantage de calories et est moins à risque d’être en surpoids.» Le rôle de régulateur des muscles permet également de prévenir l’apparition de maladies parfois corrélées au surpoids et à l’obésité, telles que le diabète de type 2 ou l’hypertension artérielle.

Et l’action des muscles ne s’arrête pas là. En effet, lorsqu’ils sont sollicités – que ce soit par la marche ou toute autre forme d’exercice physique, ou simplement par le maintien d’une posture –, les muscles lisses sécrètent des substances, appelées myokines. Si celles-ci ont pour fonction de protéger les muscles durant l’effort, elles sont aussi capables d’avoir une action dite «endocrine», c’est-à-dire que, transportées par le sang, elles peuvent agir à distance, et avoir un effet sur d’autres organes et tissus.

Serge Braun explique ainsi leur capacité à améliorer notre résistance (et de fait, notre espérance de vie) face aux différentes agressions : «Les substances libérées par les muscles stimulent l’immunité générale et permettent ainsi notamment à l’organisme de mieux se défendre contre les cellules tumorales. L’activité physique participe alors de la prévention des cancers et, lorsque malheureusement ils surviennent, elle améliore le pronostic en réduisant le risque de métastase et de récidive. Je ne connais pas de médicament qui fasse aussi bien !»

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Ce spécialiste du muscle met également en avant le rôle des myokines dans la prévention des maladies neuro-dégénératives telles que les maladies de Parkinson et d’Alzheimer. Sur ce sujet de la bonne santé cognitive, Damien Vitello complète : «Il a été montré que les personnes physiquement actives ont des capacités cérébrales meilleures. Cela s’explique par le fait que les myokines stimulent les cellules de notre cerveau afin de produire différentes molécules dont une protéine appelée BDNF [le facteur neurotrophique issu du cerveau, ndlr.] qui aide à la transmission entre les neurones, les protège et contribue à la neurogenèse.»

Les bénéfices sont pluriels : «Les personnes actives ont des réactions plus rapides, elles anticipent mieux, elles commandent et contrôlent mieux leurs mouvements. Il semble également qu’elles ont de meilleurs résultats académiques et que leurs processus d’apprentissage sont optimisés.» Ces effets propres à la sécrétion de myokines par les muscles durant l’effort sont donc à ajouter au palmarès de l’activité physique en matière de santé mentale, déjà connue pour réguler l’humeur et réduire le stress et l’anxiété.

Et si les myokines ont un impact positif sur le cerveau, elles contribuent également à d’autres processus et fonctions physiologiques tels que la circulation sanguine, la digestion, la fertilité ou encore le sommeil.

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Entretenir ses muscles vieillissantsTout ceci est très bien, mais le hic, c’est qu’en vieillissant, nous perdons naturellement en masse musculaire. «À partir de 30 ans, elle diminue de quelque 4% à chaque décennie» prévient Serge Braun. Un phénomène inexorable – appelé sarcopénie lorsqu’il s’accroît et devient pathologique – qui peut avoir de lourdes conséquences dès lors qu’il s’agit de vivre longtemps et en bonne santé. D’abord, comme l’explique Fabien Doguet, chirurgien thoracique et cardiovasculaire et co-auteur de Au masculin : Sport, santé, bien-être après 40 ans : «Conserver une bonne masse musculaire en vieillissant et l’entretenir, c’est prévenir les chutes et ainsi prévenir la dépendance.» Prévenir la dépendance liée aux chutes, mais aussi le décès, car on sait combien une apparemment simple fracture du col du fémur a tendance à accroître la mortalité chez les personnes âgées. Le médecin ajoute également : «Mes patients restés actifs récupèrent mieux après une chirurgie cardiaque par exemple.»

Et qui dit fonte musculaire, dit aussi moindres fonctions de régulation – avec son lot de prise de poids et de maladies telles que le diabète de type 2 –, et moindre sécrétion de myokines protectrices contre les tumeurs et les maladies neuro-dégénératives, elles-mêmes favorisées par l’âge.

Autant dire qu’il est crucial de préserver ses muscles et de conserver une activité physique longtemps ! L’idéal pour cela est de commencer jeune, afin de vieillir avec un bon capital musculaire et avec de saines habitudes. «Le
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