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L’importance de l’alimentation pendant les traitements anticancéreux

L’importance de l’alimentation pendant les traitements anticancéreux

Les traitements anticancéreux, en particulier la chimiothérapie, peuvent entraîner des effets secondaires tels que des nausées, des vomissements, une perte d’appétit, une inflammation, une altération du goût et de l’odorat, etc., qui peuvent conduire à la dénutrition. Or, une dénutrition peut nuire ou empêcher le traitement. C’est pourquoi il est important de continuer à s’alimenter.

Objectif : ne pas perdre de poids

S’il existe des recommandations nutritionnelles pour la prévention des cancers, “ce n’est pas la même chose une fois qu’on est dans la phase de traitement”, explique Laëtitia Andrieux, diététicienne au centre de lutte contre le cancer Eugène Marquis, à Rennes. “En temps normal, il est essentiel de maintenir cet équilibre alimentaire en consommant tous les groupes d’aliments (féculents, fruits et légumes, produits laitiers, viandes, poissons et œufs, matières grasses). Cependant, pendant les traitements, cette recommandation n’est pas toujours valable, l’important étant de ne pas perdre de poids”, affirme quant à lui le centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy.

Pendant cette phase, les patients ont souvent moins d’appétit, donc lorsque cela se produit, nous privilégions une alimentation hyperprotéinée ou hypercalorique, afin d’avoir des petits plats très riches en calories comme de la crème, du beurre, etc. Ensuite, tout dépend des besoins du patient, nous sommes là pour l’orienter vers la meilleure alimentation adaptée à ses besoins”, souligne Lætitia Andrieux.

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Il convient de noter qu’une consultation diététique individuelle et gratuite peut être prescrite par votre oncologue avant, pendant et après les traitements. “Après le diagnostic, le patient a un rendez-vous avec une infirmière qui lui présente tous les soins de soutien disponibles (notamment la consultation diététique)”, explique la diététicienne.

Les recommandations nutritionnelles pour la prévention des cancers
Les recommandations nutritionnelles de l’Institut national du cancer (INCa) pour la prévention des cancers :
– Limiter la consommation d’alcool : pour réduire les risques, maximum deux verres d’alcool par jour et pas tous les jours.
– Maintenir un poids santé.
– Limiter la consommation de viandes rouges et charcuteries : limiter la viande rouge à 500 g par semaine et la charcuterie à 150 g par semaine (50 g selon la Fondation pour la recherche sur le cancer).
– Limiter la consommation de fast-food et d’aliments ultra-transformés riches en matières grasses ou en sucres.
– Avoir une alimentation riche en céréales complètes, légumes secs et en fruits et légumes : au moins un féculent complet par jour, au moins deux fois par semaine des légumes secs, au moins cinq fruits et légumes par jour.
– Limiter la consommation de boissons sucrées.
– Réduire le sel.
– Éviter la sédentarité.

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Dédramatiser et se faire plaisir

Et l’Institut national contre le cancer (INCa) recommande d’éviter les plats préparés pour la prévention des cancers, mais ici encore, pendant la phase de traitement, la situation est différente : “Si vous êtes trop fatigué pour préparer vos repas, vous pouvez utiliser des plats cuisinés prêts à l’emploi”, assure le centre Gustave Roussy, qui recommande également d’avoir “une petite réserve de produits que vous aimez, de manière à pouvoir manger lorsque vous en avez envie, sans avoir à cuisiner”. “Pendant la phase de traitement, on peut avoir des plats préparés, il faut dédramatiser ! lance Laëtitia Andrieux. Et se faire plaisir !”

Quelques astuces lorsque l’appétit n’est pas au rendez-vous

Quand l’appétit n’est pas au rendez-vous, pensez à rendre chaque pause culinaire plus gourmande et plus riche ! Ainsi, la Fondation pour la recherche sur le cancer (ARC) propose quelques astuces :

– Dans les soupes et purées : ajoutez du lait en poudre, du lait entier, un jaune d’œuf, du beurre, de la crème fraîche…

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– Dans les compotes, mousses, crèmes : incorporez du blanc d’œuf battu en neige ou un sachet de poudre de protéines.

– Pour les grignotages salés et sucrés : prévoyez des dés de jambon, de poulet ou de fromage, de la crème de gruyère, du fromage frais à tartiner, des cubes d’omelette froide aux herbes… Côté sucré, pensez aux compotes de fruits, aux yaourts, aux petits-suisses, aux fruits secs et oléagineux, aux barres de céréales, à la crème aux œufs, au gâteau de riz ou de semoule, au chocolat noir…

– Pour une pause réconfortante : redécouvrez le lait de poule. Dans un bol de lait entier, fouettez trois cuillères à soupe de lait en poudre + deux jaunes d’œufs + un parfum (vanille, chocolat, cannelle, curcuma…) + une cuillère à café de sucre roux ou de miel.

Des féculents à chaque repas

Lætitia Andrieux recommande de consommer des féculents à chaque repas et “surtout le soir, car on ne remangera que le lendemain”.

L’INCa préconise de privilégier les aliments riches en fibres (comme les céréales complè
#Cancer #sein #alimentation #comment #continuer #manger
2023-10-09 08:06:01

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