TRIBUNE
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Début décembre, l’État a présenté sa stratégie d’implantation d’éoliennes offshore sur la façade Sud-Atlantique, sans montrer qu’elle recouperait des zones Natura 2000, en contradiction avec des directives européennes sur la protection de la biodiversité, alerte Laurent Bordereaux, juriste et enseignant-chercheur.
Début décembre, l’État a rendu publique la carte relative aux zones propices à l’éolien offshore sur la façade Sud-Atlantique. Mis en ligne dans le cadre du grand débat public sur l’avenir de la mer, le zonage présenté paraît très problématique au regard des exigences de protection des sites Natura 2000 : à l’horizon de dix ans, les secteurs qui y sont définis télescopent au moins en partie le périmètre de la zone Natura 2000 de protection des oiseaux, ZPS (zone de protection spéciale) Pertuis charentais-Rochebonne. Or, la carte éolienne de l’État ne la fait pas apparaître.
Or, le secteur jugé propice à l’éolien offshore “en mode posé”, au large de l’île de Ré, est entièrement situé en ZPS. Au regard des éléments dont nous disposons (à propos desquels les maîtres d’ouvrage ont été interrogés), ce serait aussi partiellement le cas s’agissant des deux secteurs définis pour l’éolien “flottant” à l’horizon de dix ans.
Quelles que soient les justifications techniques et économiques avancées par les maîtres d’ouvrage – liées au vent, aux infrastructures portuaires ou au raccordement – et même si rien n’est (encore) gravé dans le marbre, est-il raisonnable qu’en Nouvelle-Aquitaine, les zones propices à l’éolien offshore soient à ce point con
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