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L’exploitation aggravée comme programme, quotidien Junge Welt, 2 avril 2024

L’exploitation aggravée comme programme, quotidien Junge Welt, 2 avril 2024

2024-04-02 01:00:00

Danita Delimont/imago images

Une pure corvée : des ouvriers récoltant sur un vaste champ près de South Auckland, Île du Nord, Nouvelle-Zélande

Les travailleurs saisonniers des pays insulaires du Pacifique sont souvent soumis à une exploitation accrue en Nouvelle-Zélande. Mais les salariés ne l’accepteront plus. Un groupe de travailleurs migrants des Îles Salomon a poursuivi en justice leur ancienne entreprise parce que celle-ci avait imposé à plusieurs reprises des retenues injustifiées sur leurs salaires. “Certaines semaines, il n’y avait plus de salaire à la fin”, ont critiqué les salariés de l’entreprise dans un rapport. Radio Nouvelle-Zélande (RNZ) la semaine dernière.

Les plaignants sont trois travailleurs qui sont employés comme ouvriers saisonniers aux récoltes par l’entreprise Pick Hawke’s Bay depuis 2018. L’entreprise a justifié les lourdes retenues sur salaire en 2020 par des dépenses d’assurance, de vêtements contre les intempéries et d’indemnisation pour les ustensiles manquants dans la cuisine du logement partagé. L’organisation faîtière du secteur Horticulture New Zealand ainsi que la commission nationale des droits de l’homme et l’association syndicale NZ Council of Trade Unions sont impliquées dans la procédure en tant que parties ayant le droit d’être entendues.

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Cette affaire met en lumière l’ensemble du programme d’emploi des employeurs saisonniers reconnus (RSE) destiné aux travailleurs migrants du Pacifique dans le secteur agricole néo-zélandais. Selon Horticulture New Zealand, environ 150 entreprises y participent. Pour Rachel Mackintosh, présidente par intérim de la fédération syndicale, il ne fait aucun doute que l’entreprise en question n’est pas un seul mouton noir du secteur : « Tout programme dans lequel quelqu’un peut travailler toute une semaine sans être correctement payé est une exploitation. à la base », a-t-elle cité RNZ.

Mackintosh souligne que les personnes concernées auraient particulièrement du mal à faire respecter les droits fondamentaux qui leur sont reconnus. »Ils manquent souvent de ressources pour aller en justice. Ils sont liés à l’employeur par leurs visas, n’ont pas de représentation syndicale et ne parlent souvent pas correctement l’anglais. » Cela les rend particulièrement vulnérables et donc attractifs pour les entreprises qui comptent sur le fait que leurs employés manquent souvent de soutien pour prendre des mesures efficaces pour défendre les conditions de travail.

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Le RSE est entré en vigueur en 2007 et le contingent de travailleurs saisonniers s’élevait dernièrement à 19 500 personnes. Le gouvernement conservateur du Premier ministre Christopher Luxon souhaite augmenter ce nombre à l’avenir. En incluant le programme correspondant en Australie voisine (PALM), un total de 48 000 travailleurs saisonniers du Pacifique étaient employés dans les deux pays à la mi-2023. À l’inverse, 20 pour cent de la population masculine adulte en âge de travailler des Tonga et de Vanuatu ont trouvé un tel emploi. Aux Samoa, c’est un sur neuf.

Les travailleurs saisonniers subviennent aux besoins de leurs familles à la maison avec leurs envois de fonds mensuels. Mais aux Samoa, aux Tonga, au Vanuatu et dans d’autres pays, il y a un manque de main-d’œuvre dans un certain nombre de secteurs. Le Héraut néo-zélandais » a cité l’archevêque de Fidji dans un rapport de novembre, qui avait parlé du « côté obscur du travail saisonnier » dans ce contexte. Ainsi, le nombre de demandes de visa a doublé en 2023 par rapport à 2018 et 2019, après une baisse due à la pandémie du coronavirus.

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Selon les chiffres officiels, la communauté migrante du Pacifique compte désormais plus de 380 000 personnes. Les « Pasifika », comme on les appelle officiellement, représentent environ huit pour cent de la population néo-zélandaise. Or, selon une étude de la Commission des droits de l’homme présentée en 2022, il existe de grandes différences dans leur rémunération. En conséquence, les hommes nés dans le Pacifique ne gagnaient qu’environ 81 % du salaire des Néo-Zélandais blancs. Pour les femmes, ce chiffre n’est que de 75 pour cent.



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