Pour rapatrier la production de la Peugeot e-208 en France, l’Etat envisage de verser des subventions à Stellantis. A Rennes, c’est le manque de productivité par rapport aux sites espagnols qui vient d’être évoqué par Carlos Tavares.
Stellantis veut continuer à produire en France, mais à certaines conditions. Le groupe issu de la fusion entre PSA et FCA souhaiterait notamment rapatrier la production d’un de ses best-sellers en Europe, la Peugeot 208.
La citadine polyvalente est actuellement produite à Trnava, en Slovaquie. Un temps envisagée en Espagne, la production de sa déclinaison électrique, la e-208, pourrait finalement prendre le chemin de la France, indique le journal Les Échos.
La décision est attendue pour novembre prochain et les discussions se poursuivent autour des subventions que pourrait recevoir le groupe automobile avec cette opération.
La 208 électrique pourrait être produite sur le site de Poissy (Yvelines), qui assemble déjà deux modèles qui reposent sur la même plateforme, les Opel Mokka et DS3 Crossback.
En parallèle, à l’usine de Rennes (Ille-et-Vilaine), Stellantis a confirmé jeudi un investissement de 160 millions d’euros pour produire un SUV de taille moyenne 100% électrique à partir de 2025. Un modèle très attendu qui reposera sur une des futures plateformes communes à toutes les marques, “STLA Medium”.
Cet investissement vise notamment à “mettre en place un atelier d’assemblage batteries et d’un autre, dédié à l’injection plastique, le premier dans une usine française de Stellantis”, souligne également le communique du groupe.
Le véhicule, au nom de code “CR3”, doit succéder au Citroën C5 Aircross, l’un des deux modèles actuellement produits à Rennes. L’autre, le Peugeot 5008, pourrait aussi voir sa prochaine génération convertie à l’électrique en partageant la même plateforme “STLA Medium”.
A noter que sur ces modèles, le site de Rennes conserverait la production des versions thermiques et hybrides, sur les plateformes existantes, en attendant le passage au 100% électrique prévu au plus tard pour 2030 au niveau du groupe.
Mais les syndicats espèrent la confirmation d’un deuxième véhicule produit sur le site à partir de 2025. Dans un communiqué, la CFDT, syndicat majoritaire à l’usine de Rennes, revient sur l’échange de ce jeudi avec Carlos Tavares, le patron de Stellantis :
“A cette question (d’un deuxième modèle), Carlos Tavares nous a expliqué que le site de Rennes avait des atouts notamment sa maitrise de la qualité mais… Hé oui, il y a toujours un ‘mais’. Les résultats économiques ne sont pas à la hauteur des autres sites du groupe notamment espagnols.”
Même s’il souhaite revoir la production de petits modèles sur le territoire national, le syndicat se montre également sceptique sur la possibilité de voir la e-208 retrouver le chemin de l’assemblage en France.
La fin de la production en Slovaquie est en effet programmée pour juillet prochain et ce serait, pour le moment, l’usine espagnole de Saragosse qui prendrait le relais. Site qui assure déjà actuellement la production de l’Opel Corsa-e, une cousine de la 208.
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