Bien qu’il s’agisse d’un match amical, le match entre les équipes du Pérou et du Maroc, qui se jouera ce soir à Madrid, a été entaché de graves incidents ces dernières heures. Hier en milieu d’après-midi, l’équipe marocaine a dénoncé des insultes racistes de la part d’un employé de l’hôtel Eurostars, où elles séjournaient. Comme l’a rapporté l’EFE, il a été arrêté pour s’être adressé à eux avec des commentaires comme « putain de merde de Maures. Je chie sur le Ramadan et sur leurs putains de morts ».
Ce que l’on sait de la bagarre entre la Police et les joueurs du Pérou.
???? Les agents passent par la présence de fans avec des fusées éclairantes.
???? La première personne impliquée est Pedro Gallese, qui a été arrêté.
???? Carvallo et Álex Valera sont allés témoigner par eux-mêmes.???? Steve Romero (VTT) pic.twitter.com/qErKUc7OWs
— Relevo (@relevo) 27 mars 2023
Mais la note la plus gênante a été vécue quelques heures plus tard à quelques mètres dudit hôtel. Au NH Collection, où les joueurs péruviens se reposaient, 300 fans péruviens se pressaient aux portes de l’hôtel pour emballer leurs joueurs. Selon la version policière, à laquelle il a eu accès ReliefBeaucoup d’entre eux portaient des fusées éclairantes, ce qui a nécessité le déplacement de l’UIP (Unité d’Intervention de Police) de la Police Nationale.
Vers 19h00, les joueurs arrivent à l’hôtel de concentration situé à Padre Damián. En raison de l’agglomération, les forces de l’ordre s’interposent “pour des raisons de sécurité” entre supporters et joueurs. A ce moment, et selon la version policière, un joueur péruvien “a frappé l’un des agents dans l’oeil”, qui était “assisté par SAMUR”. L’agresseur présumé a été interpellé et conduit au commissariat. Selon ce même média, l’individu serait le capitaine Pedro Gallese. Au moins deux autres joueurs se sont rendus dans les commissariats pour témoigner de ce qui s’est passé : Alex Valera et José Carvallo.
Cependant, la version Police est très différente de celle présentée par l’expédition péruvienne et les médias et fans péruviens présents à l’époque. Apparemment, et selon les rapports, l’un des agents a pris l’un des joueurs pour un fan, l’a poussé, l’autre a répondu de la même manière et à partir de là, la confrontation a commencé, qui s’est terminée par un policier blessé et le capitaine de la sélection, arrêté.
La pertinence de ce qui s’est passé était telle que des membres de l’ambassade du Pérou se sont rendus au poste de police pour offrir leur soutien et évaluer ensemble ce qui s’était passé. La fédération péruvienne de football a ensuite publié un communiqué remerciant le travail du consulat et réitérant le “respect des autorités et des procédures de chaque pays que nous visitons”.
Après cinq heures du matin, Gallese a été libéré avec des accusations et a rejoint le reste de ses collègues à l’hôtel de concentration. Ce soir, si rien ne change, le Metropolitan accueillera le match amical entre les équipes du Pérou et du Maroc.