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Les campagnes de vaccination en France : grippe, bronchiolite, papillomavirus et Covid-19

Les campagnes de vaccination en France : grippe, bronchiolite, papillomavirus et Covid-19
La pandémie de Covid-19 en Francedossier

La campagne annuelle contre la grippe saisonnière qui s’ouvre ce mardi 17 octobre complète la liste des injections proposées aux Français cet automne. “Libé” fait le point pour s’y retrouver.

Contre la bronchiolite pour les bébés, contre les papillomavirus pour les ados, contre le Covid-19 pour les personnes vulnérables… et désormais contre la grippe à partir de ce mardi 17 octobre : l’automne est marqué par plusieurs campagnes d’immunisation ou de vaccination, alors que les différentes épidémies commencent à pointer leur nez.

Bébés

Face au virus respiratoire syncytial (VRS), principal responsable des bronchiolites, un traitement préventif (qui n’est pas un vaccin) est disponible depuis la mi-septembre pour les enfants de moins d’1 an. Avec l’injection d’un anticorps monoclonal (Beyfortus, développé par Sanofi et AstraZeneca), l’objectif est d’apporter aux bébés des moyens de défense immunitaire pour leur première saison d’exposition au VRS.

Pour les nourrissons nés à partir du 15 septembre, l’injection unique est censée être proposée avant la sortie de la maternité. Les parents des enfants nés depuis février peuvent aussi en théorie se faire prescrire le traitement, le retirer en pharmacie et le faire injecter par un médecin, une infirmière, une sage-femme.

Au total, ce sont 200 000 doses qui ont été commandées. Mais face à une demande plus forte qu’anticipé par les autorités sanitaires, les livraisons en pharmacie ont été interrompues. Et le ministère a réservé le plus faible dosage aux nouveau-nés en maternité et aux nourrissons de moins d’un mois hospitalisés. Là aussi, certains établissements manquent de doses.

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En France, la bronchiolite touche chaque hiver près de 30 % des nourrissons de moins de 2 ans, soit environ 480 000 cas par an. Et 2 % à 3 % des nourrissons de moins d’1 an sont hospitalisés pour bronchiolite sévère.

L’épidémie saisonnière de VRS a atteint l’hiver dernier un niveau record depuis plus d’une dizaine d’années avec 35 000 bébés hospitalisés, dont 2 500 en soins critiques. Avec ce traitement, l’espoir des autorités sanitaires est aussi de diminuer, par ricochet, la charge sur des hôpitaux toujours en crise.

Enfants

La vaccination généralisée des élèves en classe de 5e contre le papillomavirus, promise en début d’année par le président Emmanuel Macron, a débuté début octobre, dans les collèges publics et les collèges privés volontaires. Les élèves ayant l’autorisation parentale reçoivent la première dose cet automne-hiver, la seconde six mois plus tard, dans leur collège et pendant le temps scolaire. Les injections seront faites par des équipes mobiles de soignants extérieurs à l’établissement. Deux vaccins sont disponibles : Gardasil 9 (laboratoire MSD) et Cervarix (GSK).

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Les papillomavirus humains (HPV en anglais) sont à l’origine de près de 6 500 nouveaux cas de cancers (utérus, vagin, pénis, gorge…) chaque année en France chez les femmes, mais aussi les hommes. La vaccination, qui prévient jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine de cancers, est recommandée chez les filles de 11 à 14 ans depuis 2007, chez les garçons depuis 2021. Mais moins de la moitié des adolescents français sont vaccinés, l’un des taux les plus faibles d’Europe. Le gouvernement vise 80 % de vaccination de cette classe d’âge d’ici à 2030.

Par ailleurs, les enfants à partir de 2 ans peuvent aussi commencer à se faire vacciner contre la grippe, à compter de ce mardi 17 octobre. Il s’agit d’une nouveauté de la campagne de vaccination 2023. Cette ouverture aux plus jeunes avait été recommandée par la Haute Autorité de santé (HAS), afin de lutter contre la propagation de la maladie.

Concernant le Covid-19, la vaccination est ouverte aux enfants âgés de 6 mois à 4 ans à risque de formes graves de la maladie et de mort, ou vivant dans l’entourage de personnes immunodéprimées. Ensuite, tous les enfants âgés de 5 à 11 ans peuvent être vaccinés, sauf ceux présentant des contre-indications précises.

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Personnes âgées, vulnérables

La nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 a démarré le 2 octobre. Initialement prévu le 17, son lancement a été avancé par le ministre de la Santé, au vu de la reprise de l’épidémie. S’ajoute depuis ce mardi la vaccination contre la grippe saisonnière. Ces deux vaccinations sont recommandées pour les plus à risque (65 ans et plus, femmes enceintes, personnes immunodéprimées ou avec des comorbidités comme des maladies chroniques, résidents d’Ehpad, etc.) et les personnes qui les côtoient, comme les soignants.

Les Français hors de ces catégories qui souhaitent un rappel anti-Covid pourront en bénéficier gratuitement. Le délai à respecter après la dernière injection ou infection Covid reste d’au moins six mois. La dose peut être administrée par un médecin, un infirmier, une sage-femme ou encore en pharmacie, voire sur place en Ehpad.

Côté Covid, sont disponibles «deux vaccins à ARN messager mis au point pendant le printemps par les laboratoires Pfizer et Moderna ainsi qu’un vaccin aux particules recombinantes, développé par Novavax», a déclaré la présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), Brigitte Autran.

Outre le Covid-19 et la grippe, les personnes âgées
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2023-10-17 11:50:13

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