Les ados défient les lois de la physique avec leur satellite miniature: “Mission Cansat”

Un budget de 500 euros

En ce mercredi après-midi, ces physiciens en herbe de 5ème de l’Institut Notre-Dame d’Arlon ont des airs d’ingénieurs de l’ESA. Le labo de physique s’est mué en atelier pour construire un petit bijou de technologie. Et ce, avec 500 euros maximum de budget. Dans le cadre de ce concours du SPW Recherche et de la Région Bruxelloise, comme une quarantaine d’écoles, ils espèrent participer à la finale à Elsenborn pour lancer leur objet à partir d’une fusée.

Concurrence grossière

Si les deux équipes sélectionnées du chef-lieu sont les seules de la province de Luxembourg, la concurrence s’annonce rude ! Feront-ils mieux que la troisième place du passé, peut-être. En tout cas, leur ingénieur civil de prof, William Evrard les verrait bien dans le top trois ! Pour dire l’ampleur, 19 étudiants se sont lancés dans le projet.

L’équipe Astoria a développé un ingénieux système pour récolter des données: pression, température… L’innovation de ces passionnés: filmer la chute de leur capsule avec une micro-caméra. Tout est pensé par eux: téléguidage, soudure électronique, assemblage, sous le regard du prof qui se prend manifestement au jeu puisqu’il zappe son mercredi de congé.

Ce qui impressionne, cette émulation collective. Pas rien de construire un parachute maison ou de gérer une imprimante 3D. “Les élèves manipulent un logiciel de dessin graphique assisté par ordinateur”. Soufflant de voir ces grands ados connecter une micro-caméra de la taille d’un dé à coudre qui filme en temps réel.

Galère

Le projet d’envoyer cette boîte de technologie dépasse de loin le programme, mais rend les sciences bien concrètes. “C’est aussi amusant de galérer et de trouver ensemble des solutions“, dit Antoine. Chaque lundi midi, ils peaufinent leur réalisation grâce à un kit reçu. Monsieur Evrard et ses collègues croient en ces concours qui ont aussi pour but de “sensibiliser la gent féminine à des projets scientifiques“.

À souligner que ce challenge invite à mettre en place bien d’autres compétences que les seules technologiques. Gloria, la seule demoiselle, s’occupe de l’aspect com’ sur les réseaux sociaux.

40 équipes en lice

Pour être sélectionné, il faudra aussi vendre son dossier devant 250 étudiants et un jury de spécialistes à l’ULB. Et ce, dans la langue de Shakespeare. Du costaud donc! 40 équipes sont en liste et seule 25 iront en finale.

L’engouement est tel dans l’équipe Astoria que les jeunes se sont fait sponsoriser. Tous rêvent déjà de la finale. Et peut-être de décrocher un voyage scientifique de 5 jours en Europe.

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