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l’enfer au quotidien pour une mère et sa fille

l’enfer au quotidien pour une mère et sa fille

« Pris individuellement, les comportements du prévenu peuvent paraître minimes, mais c’est leur accumulation et leur répétition qui constituent le harcèlement . » Brice Partouche, procureur de la République, a ainsi résumé le dossier. Un dossier anodin en apparence. Sur fond de cohabitation difficile et de violences, les relations entre le prévenu, sa sœur et sa mère vont se dégrader entre septembre 2016 et juillet 2020, après que le chat a uriné sur son lit dans l’appartement familial à Neufchef. Le frère revenu vivre au domicile de ses parents se sent alors poussé dehors. L’une de ses sœurs vit également là et fait bloc avec sa mère, ce que le prévenu ne supporte pas.

Jour après jour, année après année, le quadragénaire, qui a quitté Neufchef pour le Luxembourg, va agir de manière à « pourrir la vie » de cette sœur et de sa mère : irruptions nocturnes dans l’appartement dont il a toujours les clés, vols d’objets à forte valeur sentimentale pour l’une et l’autre, filatures, messages d’intimidation, tentatives de discrédit social et professionnel, le tout si subtilement mené qu’il a fallu quatre ans de mains courantes, certificats médicaux à l’appui, pour caractériser le harcèlement moral exercé par un homme « très intelligent », « séducteur en société », « froid et calculateur ».

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« Il vient toucher là où ça fait mal »

Très à l’aise à la barre du tribunal correctionnel de Thionville, le prévenu déroule sa version des faits, esquive, argumente, charme son auditoire. Puis, ce fut au tour de sa sœur de s’exprimer. Éprouvée physiquement et psychologiquement, reprenant son souffle en milieu de phrase, la victime, épaulée par sa mère, peine à tenir la comparaison mais gagne le match de la sincérité. Les éléments de preuve sont là : les vidéos le montrant la nuit prélevant des objets dans l’appartement familial, menaçant sa mère, la copie des courriers destinés à déconsidérer professionnellement sa sœur, etc. « Il vient toucher là où ça fait mal », souligne le conseil de la partie civile.

Le prévenu, de son côté, affirme qu’au contraire, il chercherait à s’éloigner de sa famille. Quatre-vingt-dix jours-amendes assortis d’une interdiction d’entrer en contact avec les victimes pour une durée d’au moins trois ans ont été requis par le parquet. Le jugement sera rendu le 25 octobre prochain.

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