Si vous souhaitez connaître l’époque où, avant les réseaux sociaux, la presse pouvait faire ou défaire le succès d’une œuvre, rendez-vous au Théâtre de l’Espérance, à Genève. Dans cette salle atypique du circuit genevois, Pietro Musillo joue à la perfection Charles Meslier, un écrivain parisien dont la pièce, L’Éloignement de Franz Wiederbaum a été créée la veille au soir et a obtenu un accueil plutôt froid. Enfer et damnation! Sur son canapé, à l’heure du petit-déjeuner, l’auteur à l’agonie multiplie les coups de griffe et les lamentations.
Ce n’est pas étonnant que Gaspard Boesch, de la Cie Confiture, ait souhaité monter L’Eloignement texte de 1987 signé Loleh Bellon. Depuis sa fondation par Philippe Cohen, en 1996, cette troupe genevoise a toujours aimé tirer la barbe de qui se prenait trop au sérieux.
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