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Le transfert du CSIC | Avenir

Le transfert du CSIC |  Avenir

2000-06-28 02:00:00

La constitution du nouveau gouvernement comportait une surprise annoncée : la création pour la première fois dans notre pays d’un ministère de la Science et de la Technologie. Cela comprenait également l’affectation au nouveau ministère des organismes publics de recherche, à l’exception de l’Institut Carlos III et de l’INTA. Tout cela crée un nouveau cadre qui se prête sans aucun doute à la réflexion et devrait être l’occasion d’examiner les questions encore non résolues de notre système scientifique et technologique. Curieusement, la question qui semble avoir le plus préoccupé est l’information démentie sur l’éventuel transfert de la CSIC aux Communautés autonomes. Tel un fantôme qui apparaît de manière récurrente, cette question suscite les passions. Ceux d’entre nous qui travaillent au CSIC depuis des années se souviennent avec une pointe de nostalgie de l’époque où tous les ordres de voyage devaient être signés par le secrétaire général du CSIC. La visite au responsable des voyages et indemnités de l’Agence centrale était obligatoire lorsqu’après des mois le chercheur avait avancé de l’argent en billets et hôtels qui pouvait dépasser son salaire mensuel. Le responsable dévoué a fouillé les piles de dossiers et de déclarations jusqu’à ce qu’il sauve l’un d’entre eux. Aujourd’hui, cette situation a radicalement changé. Les démarches de déplacement au CSIC sont effectuées dans chaque institut et la gestion est correcte, voire supérieure à celle d’organismes similaires, par exemple le CNRS, l’équivalent français du CSIC. Puisque nous parlons de la France, il faut mentionner qu’en France centralisée, les salaires des chercheurs du CNRS sont payés dans les Délégations régionales, ainsi que la gestion des projets ou des travaux. Ces délégations ont un rôle important dans les actions de transfert de technologie ou lors de la négociation avec les Universités et les Régions des actions de collaboration proposées.

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Par conséquent, si nous examinons notre propre expérience et celle des autres, l’une des conclusions possibles pourrait être que rapprocher la gestion de la recherche des instituts et des groupes de travail est généralement une action positive. Pour cela, il y a des raisons d’efficacité mais aussi de collaboration régionale. Il ne faut pas oublier que des centres de recherche se créent dans différents endroits d’Espagne, que les universités sont transférées aux communautés autonomes et que la collaboration entre les différents niveaux d’administration est souvent essentielle. Mais, en outre, soulager l’administration centrale des tâches administratives peut permettre de faire quelque chose qui se fait peu aujourd’hui : la réflexion, la discussion, la prospection et le suivi de l’activité scientifique. Aujourd’hui par exemple, au CSIC, il n’y a pas de flux d’informations entre les organes de direction et l’activité scientifique exercée dans les instituts. C’est à ce niveau de réflexion et d’évaluation scientifique, comme l’a montré l’expérience de l’Agence nationale d’évaluation, qu’une masse critique suffisante est importante.

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En concentrant les organismes publics de recherche, le ministère de la Science et de la Technologie pourrait contribuer à accroître la masse critique, à éliminer les doubles emplois et à réfléchir aux priorités dans les différentes branches scientifiques. Mais cela produit aussi un déséquilibre territorial encore plus important que celui actuel. Ce qui reste de l’INIA ou du CIEMAT (ainsi que du Carlos III, de l’INTA ou du Cedex) se trouve à 100% dans la Communauté Autonome de Madrid. Compte tenu de l’expérience existante, il n’existe certainement aucune raison valable de maintenir ce déséquilibre. Ces dernières années, la CSIC a quelque peu corrigé cette tendance. Par exemple, dans le domaine de la biologie et de la biomédecine, qui compte 65 % de ses chercheurs à Madrid, 50 % des derniers postes ont été proposés en dehors de cette Communauté. Il faut considérer que c’est un progrès.

Un lecteur attentif aura pu constater que jusqu’à présent il n’a pas été question de transférer la CSIC aux autonomies, ce qui, nous en conviendrons tous, est une option politique aussi respectable que son contraire. Mais la rationalisation de la structure du CSIC et des autres OPI, en rapprochant la direction des instituts, en créant des modes de collaboration réelle (basés sur des Conseils d’Administration, des Consortiums, des Contrats de Programme, des Agences de Gestion Commune, des Fondations, ou autre) qui permettraient Un meilleur équilibre territorial des actions de recherche ne l’exige pas. Il ne fait aucun doute que nous gagnerions tous à discuter de cette question en profondeur et à rechercher des solutions raisonnables. Car éliminer la bureaucratie, stimuler la collaboration entre les Administrations ou ouvrir la recherche scientifique à notre société est essentiel. Si la réaction à toute proposition de réforme est de s’enfermer dans une tour d’ivoire ou un bunker, nous risquons de nous retrouver dans la pire situation possible pour notre science : l’indifférence.

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Le Père Puigdomènech est enseignant-chercheur au CSIC.

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#transfert #CSIC #Avenir
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