Fin janvier, le premier patient s’est fait implanter une puce Neuralink dans le cerveau. A cette époque, la société ne commentait l’opération que dans le sens où le patient se rétablissait bien et les premiers résultats montraient une détection prometteuse des impulsions neuronales. Au bout de trois semaines, force est de constater que l’opération a réussi.
Le texte a été publié sur le site Živě.cz
Le fondateur de la startup Neuralink, Elon Musk, a rompu son silence sur le premier patient. « Le patient s’est complètement rétabli sans aucun effet secondaire à notre connaissance. Et il peut déplacer la souris sur l’écran d’une simple pensée”, a-t-il déclaré lundi sur le réseau social X, anciennement Twitter.
Neuralink a reçu l’approbation de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour des essais cliniques sur l’homme en mai dernier. En septembre, il a commencé à recruter des volontaires, auxquels se sont inscrits plusieurs milliers de personnes. La condition de participation au projet était un diagnostic de tétraplégie, c’est-à-dire une paralysie complète ou partielle des quatre membres et du tronc.
Le patient sélectionné a fait partie de la première étude clinique appelée PRIME (Precise Robotically Implanted Brain-Computer Interface ; ndlr), qui comprend, entre autres, un test du robot chirurgical et une vérification de la sécurité de l’ensemble de la procédure.
Le robot était chargé de placer précisément l’implant dans une zone spécifique du cerveau qui donne des instructions pour les mouvements du corps. L’implant connecte directement le cerveau humain à l’interface informatique, et les experts travaillent désormais avec le patient pour utiliser ses pensées afin d’obtenir autant de « pressions sur les boutons » de la souris que possible.
Le premier produit de Neuralink est la télépathie. Personne d’autre n’a encore réussi à contrôler une souris en utilisant les pensées du cerveau. “Imaginez si Stephen Hawking pouvait communiquer plus rapidement qu’un dactylo ou un commissaire-priseur”, a déclaré Musk il y a quelque temps sur le réseau social X. “C’est notre objectif”, a-t-il ajouté.
Mais l’approche de Musk est également critiquée par de nombreux scientifiques. Par exemple, le centre américain Hastings, qui se concentre sur la bioéthique, n’aime pas que des recherches aussi sensibles sur les personnes se déroulent à huis clos, ce qui, selon eux, contredit les normes éthiques de base dans ce domaine.
2024-02-25 08:00:00
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