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Le plan de Bruxelles contre la Chine, quotidien Junge Welt, 24 janvier 2024

Le plan de Bruxelles contre la Chine, quotidien Junge Welt, 24 janvier 2024

2024-01-24 02:00:00

Piroschka van de Wouw/Reuters

Des contrôles plus stricts à l’exportation visent à empêcher la Chine de recevoir d’importants produits de haute technologie (usine ASML à Veldhoven)

L’UE impose de nouvelles restrictions économiques à la Chine, mais ne va pas aussi loin que le souhaiteraient les partisans de la ligne dure transatlantique : c’est du moins ce que disent les informations du Journal du Handelsblatt (mardi) sur les éléments essentiels de la nouvelle stratégie de sécurité économique de l’UE, que la Commission prévoit de présenter ce mercredi à Bruxelles. L’objectif principal de cette stratégie est de priver les puissances rivales – c’est-à-dire la République populaire – des avantages économiques. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a notamment fait avancer le projet l’année dernière. Leur modèle : les restrictions imposées par les États-Unis – restrictions à l’exportation, notamment sur les semi-conducteurs, et contrôles des investissements. Washington fait depuis longtemps pression pour que ses alliés se joignent pleinement à ses mesures de guerre économique contre la Chine. L’UE ne le fait qu’en faisant des compromis dans sa stratégie de sécurité économique.

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Certains signes indiquent un certain renforcement des contrôles à l’exportation, destinés à empêcher la Chine de recevoir des produits de haute technologie d’importance stratégique. Récemment, les États-Unis ont exercé de fortes pressions sur les Pays-Bas pour qu’ils interdisent à la société ASML basée dans ce pays de fournir à la République populaire des machines pour la production de semi-conducteurs les plus modernes. La Commission souhaite désormais créer un organisme européen chargé d’élaborer des critères communs pour les exportations. À l’avenir, elle pourrait reprendre la discipline des différents États membres en matière d’exportations vers la Chine. Cela va toutefois moins loin que le projet initial de von der Leyen de créer une liste fixe de produits – tels que les technologies pour les ordinateurs quantiques ou pour ce que l’on appelle “l’intelligence artificielle” (IA) – qui, en principe, ne peuvent pas être livrés au marché. République populaire du tout.

Bruxelles veut également resserrer les rênes en matière de contrôle des investissements chinois dans l’UE. La majorité des États membres, dont l’Allemagne, adoptent déjà une approche restrictive. Certains, comme la Grèce ou la Hongrie, sont encore plus ouverts aux investissements de la République populaire. Ils devraient désormais être obligés d’adopter une pratique d’approbation plus restrictive.

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Toutefois, l’UE ne veut pas contrôler les investissements des entreprises européennes en République populaire, du moins pour le moment. En août dernier, les États-Unis ont soumis leurs entreprises qui investissent en Chine dans trois secteurs stratégiquement centraux – les semi-conducteurs de haute technologie, les ordinateurs quantiques et l’IA – à des restrictions strictes : la République populaire doit être technologiquement ralentie dans ces secteurs. Von der Leyen et le ministre fédéral de l’Économie, Robert Habeck, ont initialement préconisé de se joindre aux États-Unis pour imposer des contrôles des investissements dans les mêmes secteurs. Habeck s’est heurté à un manque de compréhension dans son propre ministère. Bien entendu, Volkswagen, par exemple, utilise des semi-conducteurs de haute technologie et l’IA dans ses investissements en Chine ; Quiconque tente d’empêcher cela par des interdictions pose désormais un engin explosif sur les affaires chinoises – après la Russie. Les projets de Von der Leyen et Habeck visant à contrôler les investissements à l’étranger à la manière de Washington ont échoué, notamment en raison de la résistance de l’industrie allemande. Seule concession : dans un an, il y aura une nouvelle discussion sur le contrôle des investissements en République populaire.

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La Commission européenne frappe fort Journal du Handelsblatt Enfin, deux autres mesures sont proposées. D’une part, les universités devraient nommer des « responsables de la sécurité de la recherche » pour empêcher les universités partenaires chinoises de recevoir des résultats de recherche stratégiquement importants grâce à la coopération scientifique. D’un autre côté – et cela n’a à voir qu’indirectement avec la Chine – Bruxelles demande que les exigences du programme de recherche « Horizon Europe » soient assouplies. Jusqu’à présent, la recherche sur l’armement n’a pas pu être financée par ce biais. Cela devrait maintenant être changé. Au moins, la recherche à double usage doit être autorisée, explique la commission. Ce ne serait que honnêtement : l’horizon (« horizon ») de l’Europe est, après tout, tout sauf pacifique.



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